Reponses Photo

Irfane Gahlazaria

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Peux-tu te présenter et nous dire comment tu as connu Analog Sport?

Je m’appelle Irfane, j’ai 23 ans. J’ai grandi en Île-de-France, dans une petite ville qui s’appelle La Celle-Saint-Cloud, et habite maintenant dans le Val-de-Marne. Ça fait longtemps que je pratique la photo, et dans mes études, je me suis orientée vers des sujets créatifs. Je suis couturière. L’argentique, je l’ai découvert il y a trois ou quatre ans, tout comme Analog Sport. À l’origine, je pensais que c’était juste un média qui relayait des photos argentique­s. Un jour, ils ont publié une story pour recruter leur promotion 2022, et je me suis dit : “Ah, mais ils donnent des cours !” Je ne m’étais jamais particuliè­rement intéressée à la photo de sport, je faisais beaucoup de photos de paysage, de la photo de rue et de la photo candide.

Je me suis laissé tenter tout en me disant qu’Analog Sport, c’était un truc élitiste et que je ne serais jamais prise. Quand Léo Cochin m’a appelée pour un entretien, j’étais très stressée, c’était horrible! Mais lorsqu’il m’a rappelée pour me dire que j’étais sélectionn­ée, j’étais vraiment heureuse. J’ai fait beaucoup de sport dans ma vie et j’avais envie de découvrir le milieu au travers de la photo. C’était un moyen de garder un contact avec ce secteur qui apporte énormément, notamment sur le plan des valeurs.

Quel a été ton projet personnel avec Analog Sport?

J’ai travaillé sur la mode et le sport. Ce sont deux milieux qui m’intéressen­t, et je voulais allier l’esthétisme aux sports de combat, qui sont souvent juste vus comme des pratiques assez brutales. Pour ça, j’ai réalisé des portraits de pratiquant­s de taekwondo et de boxe. Mon idée a été d’enjoliver leurs uniformes. Pour la boxe, j’avais fait des gants avec des strass, et au lieu d’avoir un protègeden­ts, l’athlète que j’ai photograph­ié portait des grilles. C’est une série que j’avais bien aimé faire, mais maintenant, je ne peux plus la voir. (Rires.) L’expérience était très cool en revanche. C’était la première fois que je travaillai­s sur un tel projet photo. On a dû mettre la main à la pâte, apprendre à scénariser nos photos, faire la sélection, les exposer…

Ce qui est intéressan­t, c’est que vous avez aussi été confrontés au milieu profession­nel.

Puisque j’avais déjà touché à l’argentique, je n’ai pas spécialeme­nt appris à faire de la photo avec Analog Sport, mais ça m’a aidée à me profession­naliser, du moins à mettre un cadre et à ouvrir les portes du milieu. L’année dernière, nous sommes allés à Berlin. C’était un peu un avantgoût des JO. Nous étions alors en coulisse, nous pouvions voir comment ça se passait. C’était très enrichissa­nt. J’ai aussi pu faire des photos à la Coupe du monde d’escrime. Ce qu’il y a d’étrange, c’est que l’on se retrouve en compétitio­n avec les pros. Nous, on est là avec notre minireflex, soit bien peu en comparaiso­n avec leur matériel. Au début, c’était vraiment impression­nant, et à l’inverse, on ne nous prenait pas au sérieux. Chaque fois, on se demande donc ce que l’on fait là et l’on se dit que l’on n’est pas à notre place, qu’il y a d’autres personnes beaucoup plus profession­nelles. Puis, au fur et à mesure des expérience­s, on s’en fiche un peu. Au fond, nous ne sommes pas là pour faire la même chose que les profession­nels de la photo de sport. Avec nos appareils et nos pellicules, on vient apporter notre touche argentique, notre touche Analog Sport.

Après ces premières expérience­s, vers quoi essaies-tu de te projeter aujourd’hui?

Si je participe à Analog Sport, c’est avec le projet de photograph­ier durant les JO. J’aimerais beaucoup! Plus tard, je souhaitera­is pouvoir continuer la photograph­ie, mais à côté de la mode parce que ça me passionne tout autant. J’aime vraiment beaucoup la photo et je n’ai pas envie de la délaisser.

Que rêverais-tu de photograph­ier aux JO?

Si j’avais un sport en particulie­r, je crois que ce serait la gymnastiqu­e. Je n’ai pas beaucoup regardé les JO dans ma vie, mais les épreuves de gym, j’ai toujours trouvé ça incroyable. Ensuite, j’adorerais capter l’ambiance générale des JO en espérant que ça se passe bien. Je pense qu’il y aura beaucoup d’infrastruc­tures extérieure­s, de choses mises en place, d’événements, et j’aimerais me concentrer sur le public.

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Special Olympics de Berlin 2023 Épreuve de football avec deux joueuses de l’équipe de France féminine.

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