Sabi Singh
Peux-tu te présenter et nous dire comment tu as connu Analog Sport?
J’ai 22 ans, je viens de Goussainville, pas très loin de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Je suis étudiant en troisième année d’économie et gestion, manager d’un restaurant avec mon frère et ma soeur, ainsi que photographe. En 2019, avant un voyage scolaire avec le lycée, j’ai décidé d’acheter un appareil photo. J’ai toujours aimé prendre des photos avec mon téléphone, mais je me disais que ce serait bien de tester avec un appareil. Depuis ce jour, j’ai pris des photos, notamment de paysage. En août 2019, après la Coupe du monde de football féminin, je suis allé à Londres pour une seule journée. Je voulais aller voir un match de foot et pensais assister à une rencontre d’Arsenal. Finalement, il n’y avait pas de match, mais l’équipe féminine jouait et les billets n’étaient pas chers. J’ai décidé d’y aller sur un coup de tête. J’avais mon appareil et j’ai pris quelques photos du match avec mon objectif de base, un 16-50 mm, ce qui n’est pas terrible pour photographier du foot… Le lendemain, j’ai publié quelques photos sur Twitter, et il s’avère qu’une joueuse d’Arsenal a retweeté une de mes photos. Ça a pris de l’ampleur. J’ai reçu plein de messages d’encouragement de gens qui me conseillaient de ne pas lâcher. Pour ma part, je me disais que c’était le mode auto de mon appareil qui avait fait le travail et non moi. Mais j’ai décidé d’approfondir mes connaissances pour pouvoir photographier du football. Je songeais que je pouvais ainsi fusionner mes deux passions. Après cette expérience, j’allais souvent voir les matchs de l’équipe féminine du PSG. C’était vraiment cool. Je postais des images en story sur Instagram, et je voyais des joueuses qui aimaient et repostaient mes photos. Ça me donnait plus de confiance. C’est comme ça que j’ai continué. C’est fin 2019 que j’ai découvert la page Instagram d’Analog Football. Je ne connaissais pas l’argentique à ce moment-là, mais je trouvais les photos publiées sur cette page incroyables. Je me demandais comment on prenait des photos de ce type. Quentin Eveno m’a alors envoyé un message pour m’expliquer un peu le projet ainsi que le fait qu’il créait la première promotion d’Analog Sport. Bien sûr, j’ai directement accepté. En février 2020, j’ai participé aux premiers ateliers et découvert ainsi l’argentique. Malheureusement, le confinement est arrivé très vite, mettant en arrêt notre apprentissage. L’année suivante, on a eu la chance de pouvoir photographier les maillots de la première division de football en partenariat avec la Ligue 1. C’était dingue comme expérience! Ça m’a véritablement donné envie de continuer.
Que prévois-tu pour les JO?
Ça m’excite, j’ai très envie de participer, mais je ne sais pas encore à ce stade si l’on aura des accréditations… Si j’avais une carte blanche, je pense que je ferais tout pour ne pas réaliser les mêmes clichés que les autres photographes. J’aimerais vraiment tenter de capturer une fusion entre les supporters et les athlètes, mais aussi donner un autre point de vue du sport.
Comment te projettes-tu après?
Aujourd’hui, je souhaite poursuivre mes études. J’ai toujours aimé l’économie et je voudrais également continuer la photo. J’essaierai peut-être de trouver un compromis entre les deux. Si je pouvais travailler dans la photo et dans l’économie, je pense que ce serait génial.
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Chaque année, c’est la même messe, et chaque année, nous avons l’impression que les Sony World Photography Awards prennent encore de l’envergure. Cette compétition photographique parmi les plus importantes au monde récompense depuis dix-sept ans, à la manière des awards du cinéma à Londres, les meilleurs photographes de la planète avec cette année en président du jury Sebastião Salgado. L’idée de cette édition sera sans doute de faire oublier la polémique de l’année dernière, où une photographie réalisée par une intelligence artificielle avait été récompensée dans la catégorie Portrait.
“Plus de 395000 clichés issus de plus de 220 pays et territoires ont été soumis aux Sony World Photography Awards 2024, avec le plus grand nombre d’inscriptions jamais enregistré pour le concours Professionnel”, soulignent les organisateurs.
Le concours est riche d’une dizaine de catégories professionnelles et autant en amateurs ainsi que d’une catégorie Étudiants. Le 19 avril seront annoncés les résultats, mais d’ici là, nous connaissons déjà les shortlistés qui prétendent aux 25000 $ de dotation du photographe de l’année 2024. Parmi eux, plusieurs Français bien connus tels que Romain Laurendeau, Juliette Pavy ou Mahé Elipe.