FICHE TECHNIQUE
Type Objectif Conversion de focales Taille de photosite Sensibilité Autofocus Mesure de la lumière Modes d’exposition Obturateur Formats d’image
compact APS-C
23 mm f/2 (8 éléments en 6 groupes, 2 asph.)
Support d’enregistrement Autonomie (norme CIPA)
1,5×
X-Trans CMOS 5 HR 40,2 MP 23,5 × 15,7 mm 3,04 µm mécanique, 5 axes, 6 IL
125 à 12800 ISO (ext. 64 à 51200 ISO)
hybride optique/électronique 95 %, 0,52×, Oled 0,5”, 3,69 Mpts
inclinable, tactile, 3”, 1,62 Mpts
hybride, 3,3 millions de collimateurs, –5 IL
256 zones, Multi, Spot, Moyenne, Pondérée centrale
PSAM 1/4000 s à 15 min (obt. méc.), 1/180000 s à 15 min (obt. élec.)
intégré NG 4,4 + griffe standard
Jpeg, HEIF, Raw 14 bits
6,2K 30 p, 4K (UHD/DCI) 60 p 1× SD (UHS-I) 310 vues
Bluetooth 4.2, Wi-Fi, USB-C, HDMI-D, micro
128 × 75 × 55 mm / 521 g
Fujifilm a toujours cultivé sa singularité et son esprit d’innovation. La société japonaise, qui célèbre cette année ses 90 ans, aura notamment participé à améliorer la qualité d’image et la sensibilité des émulsions argentiques, produit le premier appareil photo jetable au début des années 1980 ou encore concurrencé Polaroid sur le secteur de la photographie instantanée jusqu’à faire de son procédé et de sa marque Instax le géant du secteur. Dans les années 1950 et 1960, elle sera l’une des premières à avoir recours à l’informatique pour concevoir les lentilles de ses objectifs et à diversifier ses activités dans différents domaines – le médical, l’impression et plus récemment la cosmétique avec sa marque Astalift –, et elle fut également une actrice importante de la photographie numérique. À la fin des années 1990, ses recherches mèneront à la création des capteurs Super CCD, dont les photosites octogonaux éliminaient les problèmes de moiré et dont les déclinaisons HR, SR puis EXR permettaient d’accroître la définition et la dynamique des images. La marque est aussi pionnière de l’autofocus hybride associant les technologies d’analyse par contraste et par corrélation de phase, dont elle dotera, en 2010, les capteurs de ses compacts FinePix Z800EXR et F300EXR. Lorsqu’à la photokina, la même année, elle annonce son X100, l’illustre société épate une fois encore. Le look rétro de l’appareil et son ergonomie reposant sur des réglages “à l’ancienne” avec des molettes et une bague des ouvertures contrastent avec les automatismes et l’allure technophile des boîtiers de l’époque. Viseur déporté sur le côté, le X100 a des airs de petit Leica M et intrigue naturellement les amateurs de photo de rue et de reportage. Mais à la différence des mythiques appareils allemands, c’est un compact équipé d’un objectif fixe de 23 mm de focale avec motorisation autofocus et obturateur central et d’un capteur APS-C. L’objectif couvre donc un champ équivalent à celui d’un 35 mm en 24×36. Mais surtout, le X100 présente un original viseur hybride qui associe la clarté et la fluidité des systèmes optiques à la richesse des systèmes électroniques, permettant de confirmer l’exposition, le réglage de balance des blancs et la mise au point. Contrairement à ce qui sera dit, ce viseur ne possède pas de télémètre, ce qui le distingue à nouveau des systèmes Leica. Toutefois, il est impressionnant de technologie et de simplicité d’usage.
Ère du renouveau
Pour passer d’une visée optique à une visée électronique, il suffit d’actionner le levier en façade de l’appareil, ce qui a pour effet d’abaisser un volet d’occultation devant la fenêtre de visée optique et de basculer vers la matrice, LCD à l’époque, placée sur le côté. Aussi étonnant que fascinant, le X100 sonnera l’ère du renouveau pour Fujifilm, alors en perte de vitesse dans le secteur de la prise de vue. L’année suivante, le japonais présentera le X10, un compact à petit capteur qui connaîtra deux successeurs, mais il