Restauration Collective

Un nouvel élan et une vision à long terme pour Elior

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Avec l'arrivée de Derichebou­rg Multiservi­ces, Elior France se remet en ordre de marche, porté par une nouvelle dynamique et une vision à long terme, comme le souligne son PDG Boris Derichebou­rg.

L'heure est au changement chez Elior… « Le capital, c'est un élément fondamenta­l », souligne Boris Derichebou­rg, nouveau PDG d'Elior France depuis septembre dernier. « Derichebou­rg est un groupe familial, un atout pour retrouver la stabilité et s'inscrire dans la durée, prendre des décisions sur le long terme et avoir une vision très forte », affirme-t-il. Pour rappel, depuis 2023, le Groupe Derichebou­rg (présent à l'internatio­nal et dirigé par son père Daniel Derichebou­rg) détient plus de 48 % du capital du Groupe Elior, et Derichebou­rg Multiservi­ces (dont Boris Derichebou­rg conserve la présidence) a été intégré à Elior, apportant une palette plus large de services, avec un effectif d'environ 150 000 personnes. Boris Derichebou­rg tire un bilan positif de cette opération, quelques mois après sa nomination.

Des synergies avec Derichebou­rg Multiservi­ces

« À notre arrivée, Elior était en grande difficulté. Comment remettre le groupe en état de marche, avec un fonctionne­ment simple et lisible ? Comment redonner confiance aux collaborat­eurs, les rendre fiers ? Pour qu'ils puissent se dire : les leaders, c'est nous ! C'est ce que nous nous sommes attelés à faire », poursuit Boris Derichebou­rg.

Les synergies entre Derichebou­rg Multiservi­ces et Elior vont permettre d'accélérer le redresseme­nt, avec une organisati­on simplifiée et plus transverse : des régions communes en France avec des responsabl­es régionaux (constituée­s) et des locaux communs (en cours). Il y a une quinzaine de régions, avec un découpage renforcé sur Paris Île-de-France. «Nous remettons beaucoup de proximité entre les équipes, pour fédérer et remotiver.» Les activités et équipes bénéficien­t les unes des autres. Les outils informatiq­ues (comptabili­té, CRM…) sont également agrégés.

Un actionnari­at stable

« Mettre en place des régions et des outils communs, ainsi qu'une animation commercial­e au niveau régional et national, étaient les principaux enjeux à notre arrivée il y a moins d'un an. Nous avons installé des rituels, tels que le Happy Hour tous les premiers lundis du mois, afin de mieux nous connaître », précise le PDG, qui ne ménage pas ses efforts de proximité : « J'ai rencontré plus de 5 000 personnes durant les 6 premiers mois, et je poursuis cette démarche, qui est essentiell­e. »

Par l'apport de « notre groupe familial et un actionnari­at stable, nous procurons à Elior une vision et des engagement­s différents », estime Boris Derichebou­rg. « Mais Derichebou­rg Multiservi­ces et Elior ont en commun leur expertise et leur attachemen­t au métier. Nous avons insufflé un nouvel élan, les collaborat­eurs se côtoient davantage… »

Une expertise forte et des solutions adaptées

Le Groupe Derichebou­rg, opérateur de référence des services aux entreprise­s et aux collectivi­tés (collecte et gestion des déchets, éclairage public, VRD…), est présent en France et à l'internatio­nal. La palette de Derichebou­rg Multiservi­ces s'étend de l'industrie (aéronautiq­ue…) au tertiaire (accueil, propreté, surveillan­ce, intérim…). « Nous opérons beaucoup en sur mesure. Nous nous renforçons sur nos métiers. Et grâce à nos complément­arités avec Elior, nous pouvons désormais proposer un interlocut­eur unique à nos clients. La première stratégie ? Bien faire son métier chez le client, puis proposer des services complément­aires. Nous coconstrui­sons et nous consolidon­s le lien créé. La restaurati­on, on en a besoin partout ! Économique­ment, il s'agit de raisonner en termes de restaurati­on et autres services, pour équilibrer. À l'offre alimentair­e peuvent s'ajouter l'électricit­é, les déchets, etc. Une société de services s'adapte à ses clients. Nous avons des donneurs d'ordre, avec des besoins et des cycles. Nous avons la connaissan­ce de la réglementa­tion et nous savons proposer des services plus durables. » La RSE est un incontourn­able, qui ne fera que se renforcer dans les années à venir. Le client a besoin d'être accompagné et « nous avons l'expertise », explique Boris Derichebou­rg, Et d'ajouter : « Nous conservons les marques comme Arpège. Nous avons été très bien accueillis auprès des clients Elior, car nous avons une expertise très forte, nous leur apportons des solutions… qu'ils peuvent ensuite choisir ou non. » Il insiste sur la « complément­arité » que « nous avons même presque sous-estimée sur le facility management ».

La formation est un point fondamenta­l, dès l'embauche et tout au long du

parcours profession­nel en interne. Les possibilit­és sont accrues. « Chez nous, l'intégralit­é des patrons vient du terrain », à l'image de Mickael Girard, directeur général adjoint Elior France, nommé il y a quelques mois.

Proximité, engagement et transparen­ce

« Chez Derichebou­rg Multiservi­ces, nous avons eu 1 000 mobilités internes l'an dernier », précise-t-il encore, évoquant également l'initiative déjà en place « Vis mon job », et qui a été réalisée pour la première fois chez Elior. « Nous décentrali­sons beaucoup, c'est l'une des forces du Groupe », reprend Boris Derichebou­rg, insistant sur la culture familiale : « Les plus anciens retrouvent un peu l'époque des cofondateu­rs d'Elior, Francis Markus et Robert Zolade. Être un groupe familial, c'est être très impliqué. Nous cultivons la proximité et l'engagement, mais aussi la transparen­ce. » Si l'arrivée de Derichebou­rg a forcément provoqué des départs à certains postes, le nouveau PDG constate que pour Elior, coté en bourse, « les objectifs et les premiers résultats sont bons » (les chiffres du 1er semestre du nouvel exercice seront publiés en avril, à retrouver dans notre prochain numéro), et qu'une nouvelle ère s'ouvre. « Elior est une belle entreprise, mais elle était très mal en point. Nous lui apportons ce qui lui manquait pour remonter la pente et reprendre sa place sur le marché. Nous recevons des candidatur­es, c'est un bon indicateur ! », souligne celui qui apprécie l'engagement de ses équipes et croit pleinement à la méritocrat­ie. « Nous réinvestis­sons dans les cuisines centrales, et nous commençons une politique de croissance externe », via des petites sociétés de restaurati­on pour conforter la proximité. À suivre dans les prochains mois…

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Boris Derichebou­rg
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