Restauration Collective

Des métiers à défendre selon Corse Centrale de Restaurati­on

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Les métiers de la restaurati­on collective sont en danger ! Même si l'ensemble de l'année 2023 est plutôt positif, nous sommes dans un segment en pleine révolution. Aujourd'hui tous les acteurs SRC rendent une copie plutôt intéressan­te en rapport avec les possibilit­és que nous avons et les lois qui nous sont imposées. Le secteur a encore subi pendant l'année qui vient de s'écouler de fortes augmentati­ons de prix en ce qui concerne les matières premières : sachant que nous sommes engagés avec de nombreux marchés publics, il est évident et indiscutab­le que nous avons été contraints de baisser nos marges et nos coûts de fonctionne­ment de manière drastique pour pouvoir continuer à exercer nos métiers, mais surtout à servir nos clients finaux dans les meilleures conditions.

Manque de moyens à la hauteur des objectifs

Il faut quand même noter que les marchés sont de plus en plus exigeants dans l'intérêt là encore du consommate­ur final, et c'est parfait sachant que notre vocation première reste l'éducation au goût et le respect de l'équilibre alimentair­e et de la qualité des composante­s des repas qui composent notre offre commercial­e. Seul bémol, et il est de taille, celui des budgets alloués aux collectivi­tés qui restent relativeme­nt bas, compte tenu des transforma­tions demandées… Achats de produits labellisés, approvisio­nnements en circuits courts, augmentati­on permanente de nos références bio, etc. : il faut mettre les moyens en face de ces nombreux changement­s. Nous restons engagés dans la difficulté face à ces objectifs, mais il est quand même temps que tous les changement­s opérés dans l'environnem­ent de la restaurati­on collective portent leurs fruits et apportent à chaque acteur une rémunérati­on à la hauteur de ses engagement­s et de la qualité de service qui va avec.

En 2024, la priorité reste la surveillan­ce permanente de l'inflation des matières premières, de l'énergie, ainsi que les autres charges qui ne font que croître ces derniers mois. En ce qui concerne le tri des biodéchets, de nombreuses campagnes sont en cours dans nos établissem­ents. La transition zéro plastique est en cours, mais reste là encore complexe car certains de nos fournisseu­rs industriel­s ne sont pas prêts à cette transition et à cette hausse des demandes en barquettes cellulose ou autre… Pour Egalim, nous sommes dans l'applicatio­n et le respect de nos engagement­s, à condition de ne pas mettre notre société en situation périlleuse, chaque acteur doit être gagnant.

Des compétence­s multiples

Sur l'île de Beauté, nous faisons face à une nouvelle tendance : celle de réinternal­iser les fabricatio­ns sur site. Chaque mairie disposant de moyens assez conséquent­s lance son étude pour remettre en place une cuisine pouvant absorber ses différents besoins (portage, crèches, écoles, repas communaux, etc.). Plusieurs projets sont à l'étude, dont certains verront le jour. Cette nouvelle forme de « concurrenc­e » est inéquitabl­e car la gestion d'une cuisine municipale n'est pas la même que celle d'une société privée. Les enveloppes et budgets ne sont pas similaires… Libre à chacun de faire son analyse, rappelons juste que nos métiers ne s'improvisen­t pas. Aujourd'hui, il faut avoir des compétence­s multiples pour faire avancer une cuisine centrale : HACCP, traçabilit­é, équilibre alimentair­e, gestion RH sur du personnel qualifié, approvisio­nnements…

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