RF Conseil

IMPÔTS À CONTESTER ? AGIR AVANT LE 31 DÉCEMBRE

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DÉPOSER UNE RÉCLAMATIO­N

LES DÉLAIS À CONNAÎTRE. Pour contester le bien-fondé d’un impôt mis à votre charge, il faut déposer une réclamatio­n avant une date précise.

Sauf pour les impôts locaux, le délai expire le 31 décembre de la 2e année suivant celle de la mise en recouvreme­nt du rôle ou de la noti cation d’un avis de mise en recouvreme­nt, ou bien encore du versement spontané de l’impôt contesté. Ainsi, en cas de désaccord sur L’IS payé spontanéme­nt en 2016 au titre du béné ce de 2015, la réclamatio­n doit parvenir au

sc le 31 décembre 2018 au plus tard. Pour les impôts locaux (taxe foncière, taxe d’habitation, CFE, CVAE), le délai est plus court : la réclamatio­n doit être présentée au plus tard le 31 décembre de l’année suivant celle de la mise en recouvreme­nt du rôle. Par exemple, une entreprise qui considère que, dans le cadre de la révision des valeurs locatives des locaux profession­nels, son local a été classé dans une mauvaise catégorie peut contester son imposition de CFE 2017 jusqu’au 31 décembre 2018.

En n, un contribuab­le qui a fait l’objet d’une procédure de recti cation doit présenter sa réclamatio­n au plus tard le 31 décembre de la 3e année suivant celle au cours de laquelle il a reçu la propositio­n de recti cation (31 décembre 2018 pour une propositio­n reçue en 2015). Aucun délai n’est en revanche exigé pour un recours gracieux visant à solliciter la bienveilla­nce du sc (atténuatio­n de pénalités, par exemple). COMMENT FAIRE ? La réclamatio­n devant parvenir au sc avant le 31 décembre minuit, il est prudent de l’envoyer en recommandé au moins 24h avant. Elle doit indiquer l’imposition contestée, un exposé des faits et arguments avancés, avec copie de l’avis d’imposition. La réclamatio­n ne dispense pas du paiement de l’impôt, sauf à demander un sursis de paiement. Si les droits réclamés excèdent 4 500 €, des garanties sont exigées par le sc.

31 décembre 2018 : dernier jour pour contester certaines imposition­s. Cette date butoir s’applique aussi bien au contribuab­le qu’au fisc.

DES REVENUS À L’ABRI DU FISC

ILe sc est en droit de recti er une omission ou insu sance d’imposition dans un certain délai au-delà duquel il y a « prescripti­on ».

Pour la plupart des impôts, ce « délai de reprise » est en principe de 3 ans. Par exemple, pour l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés ou la CFE/CVAE, le droit de reprise du sc s’exerce jusqu’à la n de la 3e année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due (les imposition­s établies en 2015 peuvent donc être remises en cause jusqu’au 31 décembre 2018). En revanche, pour la taxe d’habitation et la taxe foncière, le droit de reprise du

sc s’exerce jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due.

En matière de droits d’enregistre­ment et D’IFI, le délai de 3 ans peut être porté à 6 ans en l’absence d’enregistre­ment ou de déclaratio­n. En n, le délai de reprise du sc peut être prorogé à 10 ans dans certains cas (agissement­s frauduleux, activité occulte…).

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