RF Conseil

PAS DE CESSION DE PARTS SOCIALES SANS CONSENTEME­NT

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La reprise des négociatio­ns, juste après la signature d’un projet d’acte de cession de parts sociales, traduit l’absence de consenteme­nt des parties.

Dans la vente, le contrat est formé dès que les parties se mettent d’accord sur la chose et le prix. Mais cet accord est exclu si l’acceptatio­n s’accompagne immédiatem­ent de nouvelles conditions exprimant en réalité une contre-propositio­n. ILLUSTRATI­ON. Un vendeur et un acheteur engagent des pourparler­s relatifs à la cession de parts sociales détenues par le premier. Un projet d’acte de cession est

nalement signé. Pourtant, lorsque l’acquéreur

Ise prévaut de la cession, le vendeur conteste. Il prétend que la vente n’a pas eu lieu.

POURSUITE DES POURPARLER­S. Les juges lui donnent raison. En e et, malgré la signature de l’acte de cession, les parties ont poursuivi leurs pourparler­s : dans les jours suivant immédiatem­ent la signature, elles ont exprimé des exigences nouvelles par rapport au contenu de l’acte, et identi é d’autres éléments essentiels conditionn­ant leur accord à l’opération. Tant et si bien qu’un nouveau projet de promesse de cession sera

nalement adressé aux parties. Dans ces conditions, l’acte de cession initial n’a pas fait l’objet d’un consenteme­nt réel. Il n’est pas valable.

Source. Cass. com. 10 octobre 2018, n° 17-12527

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