Rock & Folk

White Fence

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“For The Recently Found Innocent” DRAGCITY/MODULOR Evénement à Los Angeles : Tim Presley a enfin décidé de sortir de chez lui pour enregistre­r son nouvel album. Apôtre du doityourse­lf, Presley avait bricolé ses cinq premiers albums dans sa chambre à coucher, si bien que White Fence présentait une étrange dichotomie : minimalist­e et lo-fi sur disque, frondeur et flamboyant sur scène. Le “Live In San Francisco” publié l’an dernier avait été à cet égard un révélateur : les chansons de White Fence gagnent à respirer, et “Cyclops Reap”, publié dans la foulée, avait divisé les critiques pour cette même raison. Un sentiment de frustratio­n commençait à s’installer dans son public, ce que semble avoir perçu Presley. Pour sa première excursion dans un studio, le chanteur/ guitariste s’est attaché les services de Ty Segall qui a monté dans son garage une véritable salle d’enregistre­ment. Le changement est palpable dès les premières secondes du disque : les bidouillag­es lo-fi derrière lesquels Presley aimait se masquer ne sont plus, au profit d’un son plus direct, dans la lignée de celui que le duo avait proposé sur “Hair”. Sur “For The Recently Found Innocent”, White Fence propose un folk-rock psychédéli­que qui va puiser son inspiratio­n chez les Byrds (“Words Get Red Faces”) ou Skip Spence (“Fear”). Plus étonnant, White Fence va également trouver du côté du freakbeat anglais (“Paranoid Bait”, “Anger ! Who Keeps You Under ?”), même des Who période “Pictures Of Lily” (“Like That”). Libéré de son esthétique lo-fi, Presley fait des étincelles à la guitare et — hasard ou non — livre sa meilleure collection de chansons depuis son premier album. Voilà qui change la donne.

ERIC DELSART

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