A Day To Kill Seven 7
Joe Hahn, le DJ/ mixeur de Linkin Park, a composé quelques morceaux pour des blockbusters comme “Miami Vice”, “Transformers 1” et “3” ou “Abraham Lincoln : Chasseur De Vampires”. Et même le film d’horreur à deux balles, “Mortelle Saint-Valentin”. Et puis Joe a eu des envies de passer derrière la caméra. Ce qu’il a fait en mettant en scène quelques vidéos pour son groupe, puis deux courts métrages. Et, enfin, un long : l’étonnant “A Day To Kill”. Un polar B où les destinées de personnages basculent quand ils se croisent lors d’une soirée infernale. Un ado frustré qui découvre le sexe entre les jambes d’une quadra sexy désespérée par son quotidien, un père de famille exhibitionniste pris en otage par une lolita perverse qui lui fait subir les derniers outrages, un bad-guy en cavale qui se fout de se ramasser des balles dans le bide... Façon Robert Altman ou Claude Lelouch, les sorts de ces êtres humains fusent entre gunfights endiablés, parties de jambes en l’air plus ou moins consenties et courses poursuites sans fin. Sachant que les plus tordus d’entre eux ne sont jamais ceux que l’on pense, Joe Hahn livre également une sorte de conte social à la morale vaguement démoralisante. Probablement à l’image de la nouvelle dont le film est inspiré, écrite par l’acteur auteur/ scénariste Eric Bogosian, surtout connu pour avoir joué l’animateur misanthrope du “Talk Radio” d’Oliver Stone adapté également de sa propre pièce. Et où il portait déjà un regard très acidulé sur les tergiversations de ses contemporains.