The Apartments My Morning Jacket
MICROCULTURES/DIFFER-ANT Ceci n’est pas une histoire comme les autres. Longtemps, on est resté sans nouvelle de Peter Milton Walsh, éminence grise et seul membre permanent de The Apartments, groupe né à Melbourne à la fin des années 1970. Un album splendide au mitan des eighties (“The Evening Visits... And Stays For Years”, réédité ces joursci par le label Captured Tracks) ; deux chefs-d’oeuvre la décennie suivante — “Drift”, “A Life Full Of Farewells”. Puis un silence assourdissant, après la sortie de “Apart” en 1997. Deux ans plus tard, l’homme perd un fils. Et tire un trait sur sa vie publique. C’était sans compter sur le journaliste et musicien Emmanuel Tellier, à qui l’on doit ce retour, d’abord scénique — en 2009 et 2012. Des concerts comme autant de
ATO/PIAS Le quatrième morceau s’achève que le chroniqueur se demande sérieusement si un groupe adulé n’est pas passé du côté obscur. L’ouverture, “Believe”, n’avait rien à envier aux grandiloquences de Queen, le folk-rock de “Like A River” partait pas mal avant un refrain tout en emphase et “In Its Infancy (The Waterfall)” tombait dans des turpitudes prog rock (le second titre, “Compound Fracture”, groove funk et lignes de chant à la Marvin Gaye, était meilleur). De quoi courir réécouter les quatre premiers albums du groupe de Louisville, parfaits jusqu’à “Z”, en 2005 ? Ou méditer sur l’évolution de son leader Jim James, gaillard des plus doués qui, comme d’autres, s’échine sur cette équation moderne : comment concilier une palanquée d’influences tout à fait hétérogènes ? Guitare acoustique, pedal steel, le cinquième titre, “Get The Point”, le montre dans ce qu’il a de meilleur : ballade balayée de solitude, voix bouleversante. Ensuite, à nouveau des constructions ambitieuses, mais moins azimutées : “Spring (Among The Living)”, “Tropics (Erase Traces)”, un “Thin Line” très philly sound, la pop musclée mais pas désagréable de “Big Decisions” et une splendeur de ballade, “Only Memories Remain”, soul, en apesanteur, poignante (bien