Black Rebel MotorcycleClub The Dead Daisies
ABSTRACTDRAGON/[PIAS]COOPERATIVE Les Motorcycle Club commencent à avoir ce qui s’appelle un répertoire : se permettre de ne pas jouer des trucs comme “Restless Sinner” ou “Fault Line”, c’est donné à peu. Reste que l’écoute de leur premier disque live laisse parfois un arrière-goût de lendemain de race problématique. Ces blues à l’os (“Shuffle Your Feet”), parfaits en studio, ici dévidés un peu machinalement, fascinent finalement moins qu’ils n’assoupissent (le shoegaze, comme les électrochocs à l’adolescence, ça laisse des séquelles). D’autres titres, les plus récents, sonnent dangereusement U2 (“Let The Day Begin”), au point qu’un doute nous traverse : WhateverHappenedtoMy BRMC? Ce qui a toujours été chez eux
SPITFIREMUSIC Depuis 1966 et les débuts de Cream, la tentation du supergroupe est toujours vivace. C’est sans doute l’assurance, dans cette industrie moribonde, de prendre moins de risques... L’affaire qui nous occupe aujourd’hui, The Dead Daisies, comporte quelques noms aptes à interpeler l’amateur éclairé de rock and roll viril. Tout d’abord, la fine lame Richard Fortus et le claviériste Dizzy Reed, actuellement membres de Guns N’Roses, le second étant même présent dans le gang depuis “Use Your Illusion”. La section rythmique est du genre chevronnée, avec Marco Mendoza, passé chez Whitesnake ou Ted Nugent, et le marteleur Jackie Barnes. Enfin, et c’est le plus intéressant, on retrouve John Corabi, dont le timbre rocailleux avait accompagné le virage grunge avorté (et sous-estimé) de Mötley Crüe. Avec de tels clients, inutile de s’attendre à de la dream wave : le rutilant attelage usine un hard rock mid-seventies débonnaire et conventionnel, roboratif, bien produit, dopé par l’organe rugissant de l’excellent Corabi. On pense à Bad Company, à Nazareth. La rythmique est baraquée, les soli fusent, il y a même de la talk-box... Tout ceci respire l’expertise, mais qu’en est-il des compositions ? Plutôt efficaces dans l’ensemble, avec de vraies réussites