Jon Spencer Blues Explosion Elliott Murphy
BRONZERAT/CAROLINE Il y a eu ce long hiatus. Puis le retour en 2011. Et entre, une réappréciation du Blues Explosion, de la part de ceux qui s’étaient forgé une idée fausse des New-Yorkais, refusant d’aller au-delà de leur prétendue arrogance (toucher au blues, c’était frôler le blasphème) et de la belle gueule de Jon Spencer, forcément suspecte. Depuis, le trio est régulièrement cité comme influence, décortiqué par les penseurs de la question rock et enfin considéré avec respect. Toutes choses synonymes de baiserdelamort pour des artistes — on en a vu s’autoparodier pour moins de ça. Pas chez ces stakhanovistes du riff qui préfèrent la scène ou le studio au léchage de boots, conscients, au fond, de leur propre valeur et de la nécessité de toujours remettre leur titre en jeu. Ce nouvel album vient rappeler qu’avec eux, il ne faut pas se fier aux étiquettes. Ou alors à demi. Ici, pas de no wave, mais de quoi danser. A la production, Alap Momin (Oktopus à l’époque où il sévissait dans le groupe hip hop avantgardiste, Dälek), personnage culte et multi-casquettes, parfait pour ces trois inclassables. Difficile de résister au groove brûlant de “Betty vs The NYPD”, à l’urgence de “The Ballad Of Joe Buck” ou à “12 Tales Of New York, The Rock
LASTCALL Paru en 1973, “Aquashow” est le premier album d’Elliott Murphy et le premier d’une série de quatre petits chefs-d’oeuvre, avec “Lost Generation”, “Night Lights” et “Just A Story From America”, qui installa le chanteur, guitariste et compositeur new-yorkais au firmament des héritiers les plus talentueux de Bob Dylan et de Lou Reed. Parmi les musiciens qui accompagnaient Murphy, figuraient le batteur des Byrds, Gene Parsons, le frangin Matthew à la basse et le pianiste Frank Owens qui avait contribué au “Highway 61 Revisited” de Bob Dylan. Quarante-deux ans plus tard, les compositions d’ “Aquashow” connaissent une nouvelle jeunesse avec cet “Aquashow Deconstructed” intégralement réenregistré, revisité,