Cass McCombs
ANTI-/EPITAPH Malgré un jeune âge relatif, Cass McCombs n’est pas né de la dernière pluie. Huitième album d’une discographie consistante pour jours ternes, “Mangy Love” constitue également le premier que le compositeur de quarante hivers signe pour le label Anti- (Tom Waits, Merle Haggard, The Coup). S’il choisit cette fois de parler d’ “amourmiteux”, le musicien folk et country alternatif évolue depuis plus de quinze ans dans les travers d’une americana qui doit autant à Roger McGuinn qu’à Elliott Smith. Long album mystérieux à écouter en solitaire chez soi en faisant autre chose, “Mangy Love” s’apparente d’abord à un voyage initiatique apaisant qui accumule les réussites sur son chemin. Qu’il s’agisse d’une minutieuse observation du quotidien sur “Opposite House” avec la sirène Angel Olsen, ou d’un mantra en faveur de l’égalité des sexes sur “Run Sister Run” — “Men: respectyoursisterandrespect yourQueen”, chuchote-t-il — Cass McCombs parvient sans effort à maintenir l’attention en éveil grâce à un son aussi onirique que direct. Une atmosphère soft rock hypnotique qui dissimule derrière l’apparence normale le surréalisme de paroles cauchemardesques, qui évoquent