Chevalrex
VIETNAM/BECAUSE Pour son nouvel album, Chevalrex ( alias Rémy Poncet) reste fidèle à son parti pris d’homme-orchestre : il a en effet concocté seul comme à l’accoutumée dans son home studio ces douze morceaux qui font le grand écart entre chanson minimaliste et symphonies miniatures, dans la lignée d’un Mathieu Boogaerts ou des productions du label Lithium. Pourtant l’évolution est perceptible par rapport aux précédents essais. S’il n’échappe pas toujours à une tendance démonstrative un peu pesante (“Nocturne # 1”) mais heureusement réduite par une concision délibérée (aucun titre ne dépassant les trois minutes), il maîtrise parfaitement une sorte de délire en douceur et une mélancolie qui peut acquérir un charme lyrique grâce à des arrangements somptueux et un esthétisme délicat (“Orléans”). Sa voix limitée mais suave trouve le ton juste en évoluant sur le ton de la confidence susurrée entre chanterparler et mélodies insistantes pour propulser des textes consistants et sensibles qui interpellent l’auditeur dans son intimité (“Stand De Tir”, “Pour Cible”). Adepte de tempos lents, comme l’annoncent le choix d’une ouverture éthérée avec “Aussi Loin” et la prédominance des ballades, il ne