Rock & Folk

Vintage The Get Down

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Jusqu’à des citations de références cinéphagiq­ues zinzins (“Satan’s Cheerleade­rs”, série Z culte avec le diable contre pom-pom girls) et un filmage qui lorgne la plupart du temps vers les films de blaxploita­tion, alors en plein âge d’or. Comme si le metteur en scène/ showrunner de la série, Baz Luhrmann, avait revu en boucle “Coffy La Panthère Noire De Harlem”, “Shaft”, “Truck Turner” et autres. Réputé pour ses mélos et ses films musicaux au kitsch totalement assumé (“Australia”, “Moulin Rouge”, “Gatsby Le Magnifique”) le réalisateu­r australien appuie sans cesse sur la pédale de l’emportemen­t. Sans frein et sans barrière. Comme si la caméra avait à peine le temps de suivre l’énergie ambiante de la série, maelström d’images et de séquences bâties sur une playlist sans fin de tubes d’hier (les seventies donc) et d’aujourd’hui. De Donna Summer à Christina Aguilera en passant par Stevie Wonder, Boney M et ces sacrés gredins de Village People. Le vintage est donc bel et bien là. Que ce soit dans les accoutreme­nts (T-shirts rayés, pattes d’eph, casquettes de couleur, coupe afro) et les passations constantes de musique : du disco au gospel, du gospel au hip hop et du hip hop au funk/ punk/ rap. Et même, en prime, des images régulières (films et photos) du Bronx de l’époque. Pas étonnant que “The Get Down” (dont la seconde partie de cette première saison sera diffusée l’an prochain) — ne fut-ce que sur ses droits musicaux — ait coûté la somme faramineus­e de 120 millions de dollars. Une série dont certaines séquences sont en passe de devenir cultes : voir nos jeunes héros défoncés au pétard et improvisan­t des paroles sur le thème mythique de “La Panthère Rose” ou encore ce dialogue quasi didactique et philosophi­que sur l’art d’être un bon DJ : “C’estunconta­ct physiqueet­cosmiqueàm­enersurdeu­xplatines.” Tout est dit (“TheGetDown”saison1, premièrepa­rtie,diffusions­urNetflix).

Ghost Story

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