Oasis
Big Brother Recordings La pochette hideuse digne d’un ivrogne découvrant Photoshop, annonçait la couleur : c’était, déjà, le début de la fin. Rendus fous par le succès de leurs deux premiers albums, les gars d’Oasis enregistrèrent ce disque digne des pires folies des dinosaures seventies que le punk était censé avoir rayés de la carte : des mois de studio, des couches et des couches de guitare, des overdubs dans tous les sens, un enregistrement trop fort, des morceaux qui n’en finissent pas (sept minutes en moyenne, voire neuf pour “All Around The World”), des invités prestigieux qui ne servent à rien (Paul Weller, Johnny Depp !), des paroles de plus en plus stupides (“Allmypeople righthererightnow,d’youknowwhatI mean?”), et globalement, des chansons moins bonnes (voir “Don’t Go Away”, qui réussit à sonner comme un pastiche d’Oasis réalisé par Oasis en personne à peine trois ans après ses débuts), à l’exception de quelques-unes (généralement anciennes) qui auraient mérité d’être dégraissées et rabotées : “I Hope, I Think, I Know”, “It’s Gettin’ Better (Man !!)”,