Sting
A&M/UNIVERSAL Naturellement, lorsque Sting annonce un album plus enlevé, plus brut, on se surprend à rêver à un retour aux sources, à une fraîcheur digne des premiers titres de Police, période “Outlandos D’Amour”. Evidemment, on est là dans le pur fantasme. L’explication est tout autre. Ces dernières années, l’artiste s’est offert quelques errements dont une longue parenthèse classique (avec plusieurs albums publiés chez Deutsche Grammophon) et ce “57th & 9th” n’est en fait qu’un retour à son univers pop habituel. Rien de révolutionnaire donc mais rien d’inintéressant contrairement à ce que pourrait laisser penser le premier extrait dévoilé à la fin de l’été, le sans grande surprise “I Can’t Stop Thinking About You”. Ce nouveau Sting ne manque pourtant pas de bonnes chansons, à commencer par “50 000”, belle réflexion sur la mort, inspirée entre autres par les disparitions de Lemmy, Bowie et Prince (“RockStarsdon’teverdie,theyonly fadeaway”) ou plus loin, “One Fine Day” où l’on redécouvre l’artiste militant, écolo, citoyen responsable, un rien sarcastique sur le changement climatique. Et puis, il y a ce “Petrol Head” qui secoue l’ensemble avec ses guitares nerveuses, hurleuses, musclées et un Sting qui se lâche pour de bon.