Et vous, , vous le lisez depuis quel numéro ?
Bon, Rock&Folk fête ses 50 ans. On nous pardonnera le coup de l’anniversaire, roulements de tambours, feux de Bengale, 50 ans, la force de l’âge, je vous sers une coupe, bravo encore... Comment ne pas être survolté à l’idée de ces 72 600 pages d’écriture rock publiées par l’équipe depuis 1966 ? Justement, qui c’est celle-là, l’équipe de Rock&Folk ? Osons : tout ce numéro est une apologie de la rock-critic et de la photographie rock. Pardon encore, nous postulons au vrai truc. Irradiés par le rock depuis 50 ans, nous en redemandons. Ce qui était un vice est devenu un mode de vie avec son grand rituel, le festival, et ses cultes maudits aussi. On ne va pas vous la faire à l’envers : nous avons tout manigancé (Dylan nobélisé, le festival Desert Trip, concert de légende, comme Bath ou Wight autrefois, plus Barry Miles évoquant Lennon et Burroughs, tout vous dis-je) puis les photographes, tous là, en bataillon serré, pardon aux inévitables oubliés. A travers les années, diverses équipes se sont transmis le flambeau imaginé dans le bureau de Boris Vian par Philippe Koechlin et le gang du Numéro Zéro. Michel Polnareff est comme par hasard en tournée et nous sommes fiers de l’activité incessante de notre parrain du numéro un. Remarquablement, plein de nouveaux groupes que nous adorons sont au sommaire : Allah-Las, Thee Oh Sees, Twin Peaks... Sans oublier les Pretty Things. Sinon, pour cet anniversaire, quasiment tout le monde a sorti les big guns : Chelley, Eudeline, Florin, Garnier, Soligny, Ungemuth signent des textes brillants, sardoniques, vachards mais tous débordant de gratitude pour ce rock qui nous unit, nous les dandy mélomanes, vous nos lecteurs chéris. Dylan Nobel : ça vous gratouille ou ça vous chatouille ? On écrit ce texte à deux jours des élections américaines. Rarement un candidat aura fait l’unanimité des artistes comme Donald Trump... Seuls Bruce Willis et Ted Nugent affichent leur soutien au Républicain. A Paris, le Bataclan va rouvrir et nous vous raconterons ça au prochain numéro. Lisez, ça nous semble assez digne. Voilà ce qui arrive quand on prépare un numéro pendant 50 ans. Keep rocking, les amis !