Peter Doherty
BMG Pourquoi avoir cru en 2002 que Doherty représentait l’avenir, ou même le présent ? Ce type a toujours vécu dans le passé, dans ses mythes et fantasmes, entouré de fantômes nommés Peter Perrett, Mike Scott, Joe Strummer, Morrissey, Jonathan Richman, Robert Forster, Shane MacGowan... C’est le moteur du rock, ce vampire : la jeunesse, sa fougue, son arrogance, inconséquence, le renouvellent perpétuellement. Peter Doherty allant sur ses 38 piges, il peut maintenant assumer son côté rétro, se vivre pleinement comme troubadour à l’ancienne, songwriter old school. Son deuxième album solo, “Hamburg Demonstrations”, ne fait pas qu’assumer cette désuétude : il la revendique. L’histoire : Peter est allé se balader à Hamburg, sur les traces des Beatles, quand le groupe protopunk flanquait la zone dans les clubs pisseux de la ville. Il est tombé sur un studio d’enregistrement, Cloud Hill, a sonné, s’y est installé six mois. L’idée : n’enregistrer qu’avec le matériel vintage du lieu, magnéto 8-pistes et table de mixage préhistorique. Naturellement, dans cette bulle surannée, Peter a écrit des textes aux références poussiéreuses, citant la Gibson J-45 (guitare sèche préférée de Lennon), Graham Green, Anaïs Nin,