Michel Polnareff
UNIVERSAL A l’heure où nous écrivons ces lignes, Michel Polnareff est en train de récupérer, à Paris, d’une embolie pulmonaire contractée alors qu’il achevait sa tournée tricolore. Maintenant qu’il est hors de danger, il convient de célébrer ce triomphal retour qui a culminé avec un concert à l’Olympia, le soir de la Fête Nationale, parfait témoignage du talent encore intact de Polnareff en 2016. Très en voix, celui qui est désormais reconnu comme l’un des authentiques génies de la pop tricolore ciselait un répertoire doré sur tranche, capitaine à la barre d’un opulent équipage avec choristes soul, claviers, cuivres, batterie colossale et de nombreuses pointures : Reggie McBride à la basse (Stevie Wonder, Rod Stewart), Peter Thorn (Hole, Chris Cornell) et surtout l’immense Tony McAlpine (fidèle acolyte de Steve Vai) aux guitares. Ces deux prolixes bretteurs apportent une dimension metal eighties à “Tam-Tam” quand ils ne ferraillent pas sur une surprenante reprise instrumentale de “Smoke On The Water”. Mais c’est finalement lorsqu’il est seul au piano que Michel Polnareff donne sa pleine mesure, proposant de très émouvantes versions de “Qui A Tué Grand’Maman ?”, “L’Homme Qui Pleurait Des Larmes De Verre” et