King g Gizzard And The Lizard Wizard Thee Oh Sees

HEAVENLY/PIAS Sous la direction du chanteur/ guitariste/ flûtiste/ compositeur Stu Mackenzie, King Gizzard And The Lizard Wizard enchaîne à un rythme effréné concerts à l’énergie communicative et enregistrements. Après les premiers EP et singles autoproduits, entre 2012 et 2016 se sont ainsi succédé huit albums dont des pépites telles que “I’m In Your Mind Fuzz”, “Paper Mâché Dream Balloon” et “Nonagon Infinity”, qui ont fait connaître le groupe hors de l’Australie. Les sept musiciens ne comptent pas s’arrêter là puisque “Flying Microtonal Banana” est annoncé comme le premier volet d’une suite de cinq albums prévus pour 2017. Qualifiée alternativement de garage CASTLEFACE/DIFFER-ANT S’il est avare en interviews, John Dwyer ne l’est certainement pas en chansons. Après un formidable album en début d’année qui avait agi comme une véritable cure de jouvence pour le groupe (on restait sur deux albums moyens, avec un personnel aussi incertain que les directions multiples prises par le groupe), Dwyer a enfilé son chapeau de Père Noël pour nous offrir un supplément de krautrock. Nous étions nombreux à avoir apprécié “A Weird Exits”. Bonne nouvelle, le groupe nous ressert sur “An Odd Entrances” une louche de la même potion magique, issue des mêmes séances d’enregistrement. Attention, pas d’embrouille mercantile ici : le groupe propose des titres qui n’avaient pas été retenus pour “A Weird Exits”, non pas en raison de leur médiocrité mais parce que la sélection qui a abouti à cet album exigeait une certaine cohérence stylistique. “An Odd Entrances”, dont le titre reflète celui de son prédécesseur, vient ainsi en contrepoint de “A Weird Exits”, comme la seconde partie d’un diptyque qu’il convient d’envisager comme une oeuvre unique. Un peu comme ce qu’avait fait Radiohead sur “Kid A”/ “Amnesiac”, avec un album plus animé que l’autre mais une filiation thématique indéniable. Avec sa pochette qui évoque “Meddle”