Foxygen
JAGJAGUWAR On les croyait cuits, scotchés dans une dimension vaseuse après un acide de trop. Tout avait pourtant parfaitement commencé. Un premier album impec, qui piochait dans du lourd, Stones & Kinks. Le deuxième, plus rétro-classique que MGMT, plus raffiné que Mikal Cronin, confirmait les espérances. On l’a alors trop dit : l’avenir de ces jeunes prodiges sera éclatant. Résultat : les melons de Sam France et Jonathan Rado ont implosé. Leur troisième album, “... And Star Power” ? En roue libre, encore plus auto-indulgent que le dernier MGMT, rempli de jams psyché à faire passer Syd Barrett pour un artiste ultra-formaté. Ouf : “Hang” revient à leurs fondamentaux : mélodies, songwriting, vraie production. Une production carrément maousse, qui louche sur le son Muscle Shoals. En plus d’un orchestre symphonique de 40 musiciens, des amis viennent contribuer à l’affaire : Steven Drozd (The Flaming Lips), Matthew E White, et un groupe que Rado soutient activement : The Lemon Twigs, qui jouissent désormais du buzz que Foxygen a lui-même connu. Influences ? “Born To Be With You” (le Dion produit par Phil Spector), “Phantom Of The Paradise” (Paul Williams), le Bowie cabaret-pop de 1967, un Harry Nilsson qui virerait soul (et non saoul), et bien