The Richmond Sluts
MAUVAISEFOI/BEAST Souvenons-nous, c’était en 2001, les Richmond Sluts venaient de livrer leur flamboyant premier opus, entre New York Dolls, Heartbreakers et Stooges, dûment couronné Disquedu mois dans ces mêmes pages. L’avenir semblait radieux pour Shea Roberts et son gang, mais l’affaire capota dans la plus pure tradition rock and roll (came, brouilles, dépression). S’ensuivit une décennie de galères pendant laquelle les SalopesdeRichmond semblaient vouées à demeurer culte. Et puis l’impensable finalement se produisit : une reformation, d’abord pour quelques concerts, puis une tournée (avec un passage anthologique à la Mécanique Ondulatoire). La logique suite de cette alchimie retrouvée — trois des quatre membres originels sont ici présents — est donc ce nouvel effort, qui reprend les choses exactement là où elles avaient été laissées : la continuité est assurée avec cette “I Wanna Know”, fière, stoogienne en diable. Crooner reptilien, guitariste toxique, Shea Roberts est toujours aussi efficacement secondé par les fidèles Chris Beltran (basse) et Justin Lynn (orgue baladeur). Deux sommets se détachent : “Motel Boogie”, étourdissante épopée blues à la “Midnight Rambler”, harmonica féroce et guitare slide, puis “Gonna Find