Mode
affirmait-on autrefois. C’est de moins en moins vrai. Bien souvent, les modes d’hier passent en arrière-plan mais continuent d’exister en marge, quitte à revenir sur le devant de la scène à l’occasion d’un revival. Le monde de l’autoproduction, moins soumis Ce n’est que leur second album mais, en quelques années, The Lonely Dogs se sont bâti une solide réputation d’énervés dans leur région AuvergneRhône-Alpes et dans bien d’autres contrées. La potion anglophone de ce quatuor ne cherche pas à briller par son originalité mais à impressionner par sa force de frappe, sa pugnacité et sa cohésion. Pas de baisse de tension dans cet enchaînement de neuf compositions pétaradantes parmi lesquelles se glissent deux reprises révélatrices : un morceau du leader des Dogs, Dominique Laboubée, et “As Tears Go By” des Stones étonnamment passé à la moulinette speedy (“It’s AboutLove”, 06.81.01.19.41). Après un EP lancé comme un ballon d’essai, Arno Futur (d’Asnières) y va de son premier album solo. Volant désormais de ses propres ailes après l’implosion du groupe, le chanteur/ leader des Sales Majestés n’a rien renié de ses années punk (“Garage Punk”) et poursuit le combat rock entouré de musiciens complices : il continue de concocter des petits brûlots survoltés (“Inutile”) dont le caractère offensif est au diapason de ses textes (tous francophones) qui épinglent notre quotidien avec une verve acérée et revendiquent leur caractère engagé (“Cannibal”,RuskingRecords
06.10.98.00.82,distributionMusicast).