Le meilleur et le pire
Certaines choses semblent éternelles. Pour le meilleur et parfois pour le pire. Dernier exemple en date : “Star Wars”. Fallait-il prolonger la saga, ajouter, grossir, gonfler la chose ? Les jeux vidéo n’échappent évidemment pas à ce nouveau phénomène de multiplication hystérique. Les franchises tirent sur la corde. Les gamers sont fidèles. Autant les combler. Mais les gamers, contrairement à pas mal de leurs contemporains, ne sont pas prêts à tout encaisser. Ils ne sont pas aveuglés. Ils savent... “RESIDENT EVIL 7 : BIOHAZARD”, chez Capcom, pour PS4, XboxOne et PC, marque évidemment le retour d’un des titres horrifiques les plus cultes de l’histoire du jeu vidéo. Après quelques tentatives plutôt décevantes ces dernières années et au moment de poursuivre cette odyssée macabre, on prie pour que cet épisode soit une réussite totale... On est Ethan, un homme paumé dans les bayous de Louisiane à la recherche de sa femme, Mia, disparue voilà des années. A gla-gla. D’entrée, on frissonne, on tremble, on flippe. Et ce n’est que le commencement... Ethan se retrouve rapidement ligoté chez une famille de freaks effrayante, qui évoque sans attendre celle de “Massacre A La Tronçonneuse”. La famille Baker, cannibale, dégénérée, adepte de l’automutilation et des plats en sauce pas franchement équilibrés... Ce huis clos bien oppressant, gore et mal éclairé, ravive de très bons souvenirs, quand “Resident Evil” dominait la planète avec ses progressions claustrophobes et vicelardes. C’est un First Person Survival de choc, angoissant comme pas permis, qui confisque les rêves pour les transformer en cauchemars éveillés. Glaçant et recommandé. On poursuit dans les franchises qui durent et refusent de laisser la place avec “FINAL FANTASY XV”, chez Square Enix, pour PS4 et XboxOne, qui appartient donc à cette catégorie de monstres virtuels pas prêts à lâcher la rampe. Il sera difficile, voire impossible, de résumer ce titre attendu depuis des lustres. L’histoire est complexe même pour celui qui aurait décider de se mettre à “Final Fantasy” en 2017. Certes, c’est un scénario original ici développé, pas besoin de se taper l’intégrale pour plonger dans cet univers où le jeu de rôle côtoie la baston et les expériences initiatiques. Mais quand même... Il est question de monde visible et invisible, de spiritualité, divinités, royaumes, d’un cristal magique bien sûr... Une fois le côté réservéauxinitiés dépassé (et c’est finalement assez rapide pour celui qui accepte de s’y mettre), on découvre un monde ouvert franchement bien foutu (en tout cas dans la première partie du jeu), aux graphismes splendides et aux rebondissements valables. On incarne Noctis Lucis Caelum, Noct’ pour ses potes, lesquels sont trois et l’accompagnent dans sa quête. Noct’ est un prince, on dirait une sorte de Jedi à la nippone. Il a ses qualités et aussi ses défauts. On retrouve ici ce qui fait souvent le charme des productions japonaises, cette capacité à ne jamais ignorer que l’homme est double, qu’il se construit dans la lumière aussi bien qu’au coeur des ténèbres. Et on suit finalement le héros, on choisit de le suivre dans cette épopée postmoderne et carrément psychédélique où tous les coups sont permis, où les voitures traversent les nuages et où la réalité n’est qu’un rideau à déchirer. Tout aussi éternel, psychédélique et foutraque, hallucinant et halluciné, “DRAGON QUEST VIII : L’ODYSSÉE DU ROI MAUDIT”, chez Nintendo, pour la 3DS. Un bouffon maléfique, Dhoulmagus, s’empare du sceptre magique du roi et en profite pour semer le chaos dans tout le royaume. Il transforme le king en troll, la princesse en canasson et les résidents du palais en plantes vertes ! Avec une telle introduction, on est en droit de se demander quel genre de substances consomment les scénaristes... Un gardien va miraculeusement échapper au maléfice et se jeter à la poursuite du méchant bouffon. Cette adaptation pour la portable de chez Nintendo est tout simplement réjouissante, sans baisse de rythme, haletante même parfois. Avec du nouveau contenu, de nouveaux personnages... Il s’agira donc de retrouver le coupable, de capturer diverses créatures pour les voir ensuite s’affronter dans l’arène des monstres, de customiser ses équipements et de s’oublier dans une virée en territoire fantastique. Bref, un vrai trip légal. Enfin, c’est l’adresse pour tous les geeks qui se respectent : le mk2 VR, premier lieu dédié à la réalité virtuelle, situé au mk2 Bibliothèque, à Paris, vient d’ouvrir ses portes. Après deux années de développement intensif, cet endroit unique permettra de s’immerger dans des dimensions parallèles à l’aide des casques VR les plus performants et des simulateurs fullbodyimmersive, une exclusivité totale en France. Toutes les infos sur mk2vr.com.