Extraordinnaire pour certains, embarrassant pour d’autres
solo pour un peu plus de la moitié, et reprises du répertoire des Beatles pour le reste, est gaillardement interprété par des copains requins incapables de se planter, mais curieusement, alors qu’elle était un atout de “Cloud Nine”, la voix de George, souvent sous-mixée (par lui — Spike et Nelson sont l’avait entamé avant son décès. Certes, Jeff Lynne et Dhani, fils unique de son musicien de père (auquel il ressemble comme deux cordes de ukulélé), ont achevé le travail mais, comme George nous l’avait lui-même confié en 2001, l’essentiel de ce que le disque propose avait reçu son approbation. Un poil plus laid-back que “Cloud Nine”, “Brainwashed” s’en distingue par une production moins surligneuse — certains effets nocifs de caisse claire ont disparu — et davantage fidèle au son que George affectionnait réellement. Son jeu de guitare est très souvent excellent (“Stuck Inside A Cloud”, “Never Get Over You”) et surtout, sa voix, avait récupéré son mordant, spécialement dans “Pisces Fish” où on le prenait en flagrant délit d’imitation de Bob Dylan.