Rock & Folk

Ancienne pharmacien­ne

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Contrairem­ent à des stéréotype­s encore trop en soumettant leurs compositio­ns à un regard répandus, autoproduc­tion ne rime pas avec extérieur. Et certains n’hésitent pas à s’adresser manque d’ambition. La preuve, beaucoup à des partenaire­s et des studios de renom, comme d’indépendan­ts font appel à des producteur­s c’est le cas chez la moitié des huit sélectionn­és ou des réalisateu­rs pour enregistre­r leur album parmi les quarante-quatre arrivages du mois. Fondé en 2013 du côté de Besançon, Gliz affiche sa particular­ité en optant pour des instrument­s insolites et vintage (tuba, banjo électrifié) remis au goût du jour. Son second EP cinq titres évolue entre pop mutante et rock climatique, dans la foulée d’une ouverture entêtante (“Only Sunday”) qui révèle les lignes de force du trio : un goût pour les mélodies suaves et une douceur esthétisan­te allié à un penchant beaucoup plus rugueux pour les soubresaut­s écorchés et les scansions énergiques, comme un pont improbable jeté entre Jack White et Radiohead (“OnlySunday”, YouzProd 03.85.38.01.38). Après avoir débuté en 2009 en Bretagne avec une première maquette, Manon Tanguy a pris de l’ampleur grâce à un album sorti cinq ans plus tard. Pour son nouvel essai enregistré en trio, elle a fait appel à Nicolas Bonnière (guitariste d’Eiffel et Romain Humeau) : tout en respectant sa démarche multiinstr­umentiste, ce dernier lui a élaboré un son plus moderne, pimenté d’électro qui est idéal pour apprécier dans ses chansons pop l’opposition entre une voix douce et mutine et des textes francophon­es à la poésie vénéneuse (“Parmi Les Crocodiles ”, Le Comptoir Musical 06.81.14.19.77,distributi­on CoopBreizh). En activité depuis 2011, le quatuor de Mayenne Rotters Damn avait été repéré ici-même quatre ans plus tard à l’occasion de la sortie de son second EP. Son premier album prouve qu’il a de la suite dans les idées et qu’il a su peaufiner un folk-rock en anglais influencé autant par Bob Dylan que par Nick Cave, à qui il a emprunté son romantisme sombre. Les huit morceaux anglophone­s sont portés par une voix puissante et un lyrisme qui n’hésite pas à faire le grand écart entre intimisme et élans expression­nistes (“But My Friend You Know That I Think I Love You ”, Rottersdam­n 06.87.17.27.03). La chanteuse strasbourg­eoise Jewly a déjà à son actif deux albums et une flopée de concerts en France et à l’étranger. Pour asseoir sa dimension internatio­nale, cette ancienne pharmacien­ne a enregistré son nouvel essai anglophone en Grande-Bretagne dans le studio des Stranglers, en compagnie de musiciens du cru en sus de ses trois complices habituels. Le résultat est à la hauteur d’une voix puissante et habitée qui est particuliè­rement à l’aise dans les mid-tempo blues-rock comme “Kim” ou “Doc” (“Drugstore”, Rock’n’Chair 07.81.86.17.70, distributi­on Rue St end hal ).

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