14e Festival Du Cinéma De Brive
Chaque mois d’avril depuis 14 ans, Brive devient capitale mondiale du moyen métrage. Là où de jeunes réalisateurs testent leur capacité à bien faire leur métier avec des films d’une durée de 30 à 59 minutes. Qui sait si ceux primés cette année (une dizaine dont le presque grolandais “Rien Sauf L’Eté” de Claude Schmitz et le très sensoriel “Blind Sex” de Sarah Santamaria-Mertens ou une jeune aveugle erre dans un camp du nudistes) amèneront un jour ces metteurs en scène à Cannes... Côté rétrospectives, belle découverte avec le formidable “I’m Here” que Spike Jonze signa en 2010. Le clippeur fétiche des Beastie Boys et de Kanye West raconte en une demi-heure la love story mélancolique entre deux robots dans une société qui les exploite jusqu’au plus petit boulon. Egalement projeté, le très rare “Born To Boogie” documentaire hommage à Marc Bolan et à son T-Rex produit et réalisé en 1972 par Ringo Starr, le plus zazou des Beatles. Et aussi, le rigolo “Lake Nowhere” de Christopher Phelbs et Maxim Van Scoy, délire gore de 51 minutes au grain de vieille VHS usée qui rend un hommage mi-nostalgique, mi-potache aux slashers post-“Vendredi 13” des eighties les plus dégénérées. Avec gogol masqué, coup de hache non aiguisée dans la tronche, seins laiteux à l’air et sacrifice rituel cadré en biais.