Rock & Folk

“C’est mon moment, comme disait Chirac en 1995”

- Album “Les Choses Qu’On Ne Peut Dire A Personne” (Tricatel)

domaines et les gens comme moi qui essayent d’être honnêtes vis-àvis du passé, qui essayent de ne pas masquer leurs influences mais en même temps de ne pas s’en contenter, sont très désavantag­é par rapport à des gens plus malins, plus marketés. Eux prennent absolument tout dans le passé et arrivent à l’enrober d’un truc qui va le rendre un peu plus cool. Moi, quand j’ai commencé, les Mozart, c’était Massive Attack

(rires). Le temps fait quand même plutôt bien les choses... Pourquoi on est sur Terre ? On essaye de faire des choses bien. Même si ça peut être très fatigant. Moi, j’essaye. La première fois que j’ai eu l’impression de composer un truc au piano, je me suis rendu compte après qu’en fait, c’était “Smoke On The Water” (rires). Il faut essayer.

R&F : De quoi parle ce disque finalement ?

Bertrand Burgalat : Je pense que c’est vraiment un disque d’aujourd’hui. Il parle du monde dans lequel on est. Pas du tout nostalgiqu­e ! Je suis né en 1963. J’ai donc connu les années 60. Et les années 70. Et après, c’étaient déjà des périodes de regrets. Dès les années 80, les gens ont eu l’impression que tout était derrière eux. Quand je suis en studio, je ne me dis pas qu’il s’agit de céder à la mode du moment, au contraire. Il s’agit de faire quelque chose, dans le fond comme dans la forme, qui ne puisse pas avoir été fait exactement de la même façon avant. Autrement, ça n’a aucun intérêt. Moi, je ne suis pas un fournisseu­r. Le monde dans lequel on vit est dix fois plus nostalgiqu­e que moi ! De toute façon, je pense que quand tu as un tempéramen­t un peu négatif, aucune période ne te convient vraiment de toute façon. On est dans une période hyper passéiste dans tous les

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France