Rock & Folk

Simple Minds “ACOUSTIC INCONCERT” Eagle

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La question qu’on peut légitimeme­nt se poser est la suivante : près de trente ans après la première émission MTV Unplugged, a-t-on vraiment besoin d’un concert acoustique de Simple Minds ? Des salopiauds iront même jusqu’à demander qui Simple Minds intéresse aujourd’hui. Enorme dans les années 80, déclinant au cours de la décennie suivante, puis bénéfician­t d’un curieux revival depuis le début du nouveau siècle, le groupe écossais n’est plus qu’un duo enrichi, mais Jim Kerr, un peu Bono sur les bords, et le guitariste Charlie Burchill, s’ils ne remplissen­t plus d’arènes, continuent de ravir un public resté scotché au charme de leurs premiers albums. Dont ils tirent, c’est bien compréhens­ible, l’essentiel de leur répertoire live. Sincèremen­t, on ne peut pas réellement juger si la formule acoustique sied à Simple Minds aujourd’hui, car elle ne l’est pas vraiment. D’accord, les guitares (et même la basse) sont sèches, mais elle a beau être créditée en tant que percussion­niste au générique de fin, la jolie Cherisse Osei joue, en fait et debout, de la batterie. Le son de son kit n’est pas envahissan­t, mais ça pousse derrière, comme dans un groupe de rock. A la version de “Andy Warhol”, prétexte, pour Kerr, à rendre hommage à son créateur (David Bowie), mais malmenée par la choriste Catherine Davies, on préfère, de très loin, la relecture un peu forcée de “Don’t You (Forget About Me)” — on rappelle que cette chanson, que Simple Minds n’a pas signée et a enregistré­e sans trop y croire, a fait un tabac aux USA, comme le film “Breakfast Club”, de John Hugues, dont elle était le thème principal — et la bon enfant “Make Me Smile (Come Up And See Me)” que son créateur Steve Harley vient partager en toute fin de spectacle.

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