Rock & Folk

Endless Boogie

- “Vibe Killer”

NOQUARTER/DIFFER-ANT “J’aivuKiss,en1974,àunfestiva­l decerf-volant,àSaint-Louis,Missouri.” À cette époque, Paul Mayor portait-il déjà cette coupe de cheveux alliant la longueur de Joey Ramone et la range champignon de Johnny ? Non. Certaineme­nt l’a-t-il adopté vers 1978, quand il mit un pied à New York et jouait dans ce groupe de speed metal, The Sorcerers. En 1974, quand Mayor voit Kiss, complèteme­nt flippé par les acides, ses potes ont les sourcils épilés. Comme Bowie. Et 45 ans plus tard, alors qu’il a le bras dans le plâtre, l’empêchant de jouer lors de cette jam organisée pour le nouvel album d’Endless Boogie, il raconte l’histoire. Payant ses dettes, jouant les témoins. À l’époque où le commentair­e règne, on relève les compteurs, comme si le temps s’était arrêté. Endless Boogie, formé dans la deuxième moitié des années 90, n’aurait pourtant jamais dû quitter la salle de répétition. Mais on les y a poussés. Dehors, où existe un public prêt à payer pour voir un groupe jammer une heure sur le même riff. 20 ans plus tard, Jon Savage loue leurs albums, ils tournent dans le monde, ravissant toute personne ayant essayé d’atteindre un ailleurs à coups de guitares électrique­s. Quand la jam est-elle devenue un élément public du rock’n’roll ? Quand est-ce que les guitariste­s ont pris autant d’importance que les chanteurs, se permettant de faire exploser le carcan de la chanson ? Juste avant le psychédéli­sme, avec l’apparition des premiers guitar heroes, ces Mike Bloomfield étirant le blues électrique, le boogie, sans fin. Endless Boogie. Le groupe bien nommé vient de livrer 52 minutes de cette musique qui ne se contrôle pas. ✪✪✪✪ THOMAS E. FLORIN

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