Creepy
Spécialiste de l’épouvante arty, le japonais Kiyoshi Kurosawa a su réinventer le film de fantômes avec quelques créations ultra-posées où le spectateur devait faire l’effort de deviner la présence du mal dans les coins de cadre. Après avoir aligné quelques bijoux spectraux comme “Charisma”, “Loft” ou “Cure”, Kurosawa a finit par tourner un peu en rond comme l’a prouvé son récent “Le Secret De La Chambre Noire”, tourné en France. Lassé par ses morts en éveil, Kurosawa change de genre avec “Creepy” et met son ambiance éthérée (la fameuse Kiyoshitouch) au service d’un thriller paranoïaque... Récemment installé dans leur nouvelle maison, un détective et sa femme se mettent à suspecter leur voisin au comportement étrange d’être impliqué dans une mystérieuse disparition qui avait fait la une des médias des années auparavant... Basculant trrrrrrès leeeeentement de la fable sociétale satirique au polar post-“Seven”, “Creepy” intrigue. Mais sans plus. Car Kurosawa pousse un peu trop le bouchon de la lenteur faisant flotter son film entre l’angoisse diffuse et l’ennui poli. Entre une morbidité plus ou moins prenante et une amoralité ambiante peu convaincante ( actuellementensalles).