Rock & Folk

PETER PERRETT

Johnny Thunders et Sid Vicious ont joué avec lui. Le chanteur des Only Ones leur a survécu.

- Benoît Sabatier

été fatale. De 1975 Aucune overdose ne lui a crack, il a mené une à 2012, héroïne, coke ou de The Only Ones vie de junkie. Le chanteur et accessoire­ment a dealé, sniffé, shooté, fumé, sublimes chansons. composé et enregistré des A 65, il revient A 60 ans, il a stoppé la défonce. il nous a parlé à avec un nouvel album, dont décor, un salon chic l’Hôtel Alba, Paris 9e. Le couverture­s et old-school, tapissé de vieilles est raccord. Perrett seventies du magazine Lui, affiche un look entre porte des lunettes noires, Ce svelte senior Ray Davies et Nikki Sudden. Strokes et ne s’est pas empâté. Ses héritiers, de kilos. Le rock Libertines, ont pris plus hip hop, la soif de agonise, asphyxié par le Dandy fait de la célébrité et de chair fraîche. résistance. Il revient de loin.

Né en 1952, Peter Perrett quitte l’école à quinze ans pour squatter tous les concerts londoniens. Obsédé par Dylan et Lou Reed, il monte son groupe à 18 ans : England’s Glory. Personne ne veut de cet album. Perrett et sa femme, Zena Kakoulli, doivent trouver un boulot. Ils seront dealers. Des importateu­rs italiens leur vendent de la bolivienne. 400 livres l’once. Le couple la refourgue 14 livres le gramme — une marge de 700%. Au passage, Peter et Zena se servent pour leur conso perso. Pour varier, il y a l’héroïne. Perrett continue de composer, avec divers musiciens, dont le guitariste Alistair Kinnear, resté inconnu jusqu’à la mort de Bon Scott en 1980 (Zena a invité Kinnear au club Music Machine, il est venu et reparti avec Bon Scott, qu’il a laissé mourir dans sa voiture et ne s’est pas aperçu que le chanteur d’AC/DC faisait une overdose d’alcool). En 1976, boosté par l’explosion punk, Perrett rassemble enfin les Only Ones. Leur deuxième single, “Another Girl, Another Planet”, sort en avril 1978. Ce n’est pas un hit, c’est mieux : un classique. Perrett rattrape le temps perdu, composant en trois ans, trois albums. Tous indispensa­bles. Contrairem­ent à ses contempora­ins (de Devo à Human League), Perrett ne crée pas une musique axée sur la nouveauté. The Only Ones, c’est du classic-rock à l’ère post-punk, du Velvet Undergroun­d dix ans plus tard. Le guitariste, John Perry, lui aussi carbure à l’héroïne. Conséquenc­e évidente : le groupe se disloque. Une tournée en 1980 en première partie des Who doit le ressouder. Perry voyage avec des brouettes d’héroïne, une maîtresse et sa femme. Cette dernière se fait arrêter pour deal. Perrett aussi part en vrille. Mauvais shoot : il rentre en Angleterre avec une hépatite B. Et sans groupe. Les années 80 débutent, tout le monde espère maintenant un album solo de Peter Perrett. Il faudra attendre 1996. L’ex-Only Ones est retourné au job qui lui rapporte le plus : dealer. Quand sa femme et lui se retrouvent coincés entre gangs et police, mêlés à des trafics qui dégénèrent, Perrett tente vaguement de décrocher, en vain. Il a quitté le milieu musical à une époque où John Lennon cartonne dans les charts avec “(Just Like) Starting Over”, il fait son retour alors que Kurt Cobain est déjà mort. Malgré son excellence, son album “Woke Up Sticky” passe inaperçu : retour au crack. De nouveau, les années défilent. A la demande de ses fans les Libertines, il remonte sur scène en 2004. Re-disparaît. L’opérateur téléphoniq­ue Vodafone utilise “Another Girl, Another Planet” pour un spot. Les Only Ones se reforment. Et dans la foulée se séparent de nouveau. Perrett est au bout du rouleau. Il a perdu douze centimètre­s. Il arrête la drogue. Retrouve cinq centimètre­s. En 2015, c’est sa femme Zena qui chope une pneumonie. Sur son lit d’hôpital, elle fait promettre à leurs deux fils d’aider Peter à enregistre­r un nouvel album. Elle est aujourd’hui sortie d’affaire, elle peut écouter “How The West Was Won”, un album où il est souvent question de l’amour que Perrett lui porte, depuis presque cinq décennies. “J’ai toujours composé sur les côtés les plus sombres de l’existence. Mon voyage dans l’obscurité devait cesser. Il était temps que je passe à autre chose. Comme parler d’amour.” Contrairem­ent à Sid et Johnny, Peter est vivant. Et avec lui, l’amour du rock aussi.

Clean un mois

ROCK&FOLK : Comment êtes-vous revenu sur le circuit ?

Peter Perrett : J’ai composé quelques morceaux en 2015. Mon manager les a fait écouter à Domino, qui a voulu me signer pour un album... J’ai flippé : OK, je pouvais encore écrire des chansons, mais tout un album ? J’ai très peu composé tout au long de ma vie. J’ai été si feignant ! Mais finalement, en un an, j’ai amassé suffisamme­nt de morceaux.

R&F : C’était un plaisir ou une torture ?

Peter Perrett : Je retrouvais la vraie passion de ma vie : la musique. A quinze ans, le choc d’écouter Bob Dylan, j’ai compris que la musique me procurait quelque chose de physique et métaphysiq­ue, une illuminati­on. J’ai négligé cette passion, à cause du mode de vie que j’ai adopté. Je faisais de la musique pour la musique, pas pour me droguer. Et pourtant... La drogue a fait passer la musique au second plan... Composer de nouveau m’a fait redécouvri­r ma vraie passion.

R&F : Une chanson comme “Troika” le prouve : l’inspiratio­n est toujours là. Peter Perrett :

C’était à la base un texte que j’avais écrit en 1985, en sortant de désintox. J’ai été clean un mois, j’ai rédigé le premier couplet à ce moment-là. En 1992, j’ai de nouveau été clean un court moment, hop, deuxième couplet. J’ai mis de l’ordre et finalisé tout ça, unifié les différente­s parties, accordé l’ensemble à mon état d’esprit actuel — je ne suis plus le même aujourd’hui. C’est une chanson sur trois personnes, un homme et deux femmes, c’est difficile pour moi d’en parler maintenant, parce que j’aime ma femme, mais il semblerait qu’en 1985, j’étais dans une relation à trois... J’adore le jeu de guitare de mon fils Jamie sur cette chanson, il joue comme James Honeyman-Scott, mon ami des Pretenders, et c’est étrange, parce que j’avais Chrissie Hynde à l’esprit en écrivant la chanson...

R&F : Ce nouvel album, vous l’avez enregistré avec vos fils. Pourquoi, alors que vous vous étiez reformés, ne pas l’avoir fait avec les Only Ones ? Peter Perrett :

Notre reformatio­n, c’était des concerts. Quand on a été en studio pour enregistre­r des nouveaux morceaux, ça n’a pas collé. Pas d’émulation, rien de constructi­f. Pas à la hauteur de notre passé. Les Only Ones, ont enregistré trois albums, j’en suis tellement fier, il ne faut pas gâcher ça.

R&F : Vos fils ont débuté avec Baby Shambles... Peter Perrett :

Pas longtemps, ils ont vite monté leur propre groupe, Love Minus Zero, puis Strangefru­it. Quand ils jouaient dans Baby Shambles, en 2004, Doherty m’avait invité à rejoindre sur scène les Libertines. Un concert qu’ils donnaient au Rhythm Factory, à Londres. J’ai joué avec eux “Don’t Look Back Into The Sun”, et on a tous repris “Another Girl, Another Planet”. J’ai traîné avec Doherty, c’était sympa, quoiqu’un peu étrange. On est devenus amis, mais à cause de notre différence d’âge, je n’étais pas à l’aise. Quand on est plus vieux, on est censé apporter sa sagesse... Déjà avec mes enfants, ce n’était pas évident, alors avec Peter...

R&F : Quels artistes vous ont donné envie de faire de la musique ? Peter Perrett :

Les Small Faces sont apparus quand j’avais treize ans. Je suis devenu un mod, je voulais m’habiller comme Steve Marriott, je portais les mêmes pantalons. Et au même moment, 1965, je découvre Bob Dylan. Je n’imaginais pas être autant affecté par des paroles, de façon si profonde et durable. Bob Dylan, à cette période, c’est le musicien le plus cool qu’on puisse imaginer, impossible de dépasser cet état de grâce. Il a influencé tout le monde, même John Lennon. Ensuite, à quinze ans, c’est le choc Velvet Undergroun­d. Lou Reed n’est peut être pas aussi puissant que Bob Dylan, mais tout m’a plu chez lui, sa voix, ses paroles. C’est dommage, le Velvet Undergroun­d n’est jamais venu jouer en Angleterre. Mais on avait Pink Floyd, avec Syd Barrett, eux, je les ai vus pas mal de fois, trois ou quatre, dont une à l’Alexandra Palace, en 1967.

Vie unidimensi­onnelle

R&F : Quand vous montez votre groupe England’s Glory, les sixties, c’est terminé. Peter Perrett :

On a enregistré notre album en décembre 1971. En dix heures, à cinq livres l’heure. On en a pressé 25 copies en janvier 1972. Je pensais que les maisons de disque allaient se précipiter. Il ne s’est rien passé. On me disait qu’il n’y avait pas la place pour un autre Lou Reed. Je ne comprenais pas que mon génie ne soit pas célébré. Mais la vie restait excitante. J’avais 19 ans, je prenais des drogues, je savais que ce mode de vie bohème était pour moi, que bientôt je serai reconnu comme artiste. Je fumais des pétards, passant à la coke en 1975. Et quand tu te mets à sniffer, il arrive que tu te mettes dans les narines d’autres trucs...

R&F : L’héroïne est arrivée avec le punk ? Peter Perrett :

Non, j’en ai pris dès janvier 1975. Pendant six ans, ça allait. C’était plutôt récréatif. Et il fallait qu’on assure, avec les Only Ones. Mais quand le groupe a splitté, je me suis retrouvé à rien foutre, et là, l’héroïne a pris toute la place. Ma vie est devenue unidimensi­onnelle.

R&F : Au moment où vous formez les Only Ones, vous rencontrez Johnny Thunders ? Peter Perrett :

C’était un de nos premiers concerts au Speakeasy, en janvier 77, il est venu me féliciter à l’issue du concert, on a sympathisé. Les New York Dolls n’existaient plus, il était avec les Heartbreak­ers. Ils se sont produit deux mois après nous au Speakeasy, et ils ont sorti “LAMF” quand nous, les Only Ones, finissions notre premier album. A l’époque, je bossais : l’album “So Alone” de Johnny a été enregistré juste dans la foulée du premier Only Ones. On a fait une version de “Subway Train” avec Chrissie Hynde, Patti Palladin et Koulla Kakoulli, la soeur de ma femme et du bassiste de England’s Glory. La guitare sur “You Can’t Put Your Arms Round A Memory”, c’est la mienne. Il y a aussi sur cet album Steve Marriott, et Steve et Paul des Sex Pistols, plus Phil Lynott... Début 78, on avait monté un groupe ensemble, pour le fun, avec Johnny : The Living Dead. On a fait plusieurs concerts, dont un avec Sid Vicious à la basse. R&F : Vous connaissie­z déjà Malcolm McLaren quand il manageait les New York Dolls ? Peter Perrett :

Oui, avec Zena on trainait dans son magasin de Kings Road, Let It Rock, il venait dîner chez nous avec Vivienne Westwood. Il me disait qu’il s’occupait des New York Dolls, mais je ne prenais pas ce groupe au sérieux — j’avais l’impression que c’était juste du Rolling Stones façon provoc’. J’aimais les paroles de Dylan et Lou Reed, comment pouvais-je prendre au sérieux celles des Dolls ?

R&F : Quels étaient les meilleurs paroliers du mouvement punk ? Peter Perrett :

A part moi ? Strummer, un mec très sympa : pas mal... Lydon, je préfère les textes de PiL, comme “This Is Not A Love Song”. Les Pistols, je les ai vus en concert fin 75, tout le monde détestait, ils me faisaient beaucoup rire. Live, c’était le meilleur spectacle au monde. C’était nouveau, drôle, violent, ils ont inventé une nouvelle forme d’entertainm­ent. Leurs premiers concerts, c’est la définition parfaite du mot punk. R&F : Entre England’s Glory et The Only Ones, vous composiez ? Peter Perrett : Tous les ans, j’enregistra­is des démos. Certaines, comme “Prisoners”, sont sorties sur “Remains”, le disque posthume des Only Ones...

R&F : Keith Richards a craqué sur ce morceau ? Peter Perrett :

Oui, on l’enregistra­it dans un studio seize pistes de Londres, il passait par là, avec son fils Marlon, il s’est assis dans la salle de contrôle, d’abord à rien dire, faisant finalement quelques suggestion­s. Il a voulu nous revoir, on l’a invité à une autre session, c’était assez surréalist­e, on n’avait rien demandé, on n’était rien, et lui, la superstar du rock, s’entichait de nous. Il y avait beaucoup de coke, c’était entre nous deux à qui s’en enfilerait le plus, à un moment il s’est mis au piano, il a tenté de jouer, donnait des idées pour “Prisoners”, et il a proposé de nous produire...

R&F : Keith Richards produisant les Only Ones : pourquoi ça ne s’est pas fait ? Peter Perrett :

Peut-être était-ce de sa part des paroles en l’air. Peutêtre que je n’ai pas manifesté assez d’enthousias­me. Tout le monde était tétanisé en sa présence, il dégageait une sacré aura, il fallait que son entourage le flatte, je ne suis pas rentré dans ce jeu. J’aimais “Aftermath”, “Paint It Black”, mais ça datait d’une éternité, il n’était pas un héros pour moi. Même si on a passé une soirée à sniffer de la coke, il restait un étranger.

R&F : Pas de regret ? Peter Perrett :

De toute façon, il a du aller jouer en février 1977 avec les Stones à Toronto, où il s’est fait choper avec de l’héroïne : il a été retenu là-bas un bon moment, il n’était plus question de produire les Only Ones. On ne l’a jamais revu.

“J’ai été si feignant !”

R&F : Le premier single sorti par The Only Ones, c’est “Lovers Of Today”, un succès. Peter Perrett :

Single de la semaine dans le NME, et plein d’articles partout... On l’avait sorti sur notre propre label, Vengeance Records, pour se venger du silence de l’industrie concernant England’s Glory, et comme tout le monde s’est excité sur ce single, toutes les maisons de disques ont voulu nous signer.

R&F : Vous choisissez CBS la major où était Dylan.

Peter Perrett : Ce qui n’était pas malin. Seymour Stein de Sire et Chris Blackwell de Island nous voulaient aussi, ils auraient été de bien meilleurs choix. Ils aimaient vraiment notre musique, alors que les gens de CBS s’en foutaient. R&F : “Another Girl, Another Planet” n’est devenu un hit qu’au fil des ans... Peter Perrett : Oui, il y a plein de films qui l’utilisent, beaucoup de groupes l’ont repris... Et puis il y a la téléphonie, avec la pub Vodafone...

R&F : Ce qui a provoqué la réunion des Only Ones en 2007... Peter Perrett :

J’ai découvert cette pub à la télé. Personne ne m’avait demandé l’autorisati­on. American Express m’avait déjà proposé un énorme paquet d’argent, mais je m’étais embrouillé avec la compagnie des droits de publishing, ça ne s’était pas fait. Pour Vodafone, ils se sont carrément passés de mon feu vert ! Ça m’a finalement bien arrangé. Le morceau était diffusé à la télé dix fois par jours, j’ai touché plein de fric, et une nouvelle génération a découvert ma musique... C’est juste dommage que ce soit arrivé quand je prenais encore plein de drogues : l’argent est passé dedans...

R&F : En 1980, vous tournez aux Etats-Unis en première partie des Who. Peter Perrett :

On avait déjà joué aux Etats-Unis, ça s’était très bien passé, mais là, avec les Who, on s’est retrouvé dans des stades avec un son super pourri. Peut être pour qu’on ne fasse pas d’ombre aux Who, les technicien­s nous ont fait un son tout riquiqui, même pour ma chambre la sono aurait été trop faible. On a fait huit concerts avec eux, c’était assez... chaotique.

R&F : Pourquoi ?

Peter Perrett : Ça n’allait plus au sein des Only Ones. On ne s’entendait plus, chaque problème engendrait des drames. On s’est retrouvé à Los Angeles à ne rien faire en attendant notre prochain concert, et là, tout a déraillé. J’avais loué une voiture, mais le gardien du parking m’a cherché des noises. Ça m’a rendu fou, je lui ai foncé dessus. Il a sauté dans des poubelles au dernier moment, j’étais vraiment à deux doigts de l’écraser. Sur le moment, ça m’a beaucoup fait rire, c’est dire l’état dans lequel j’étais. C’était n’importe quoi. On n’a pas attendu notre retour pour se séparer : après la dernière date à New York, les Only Ones, c’était terminé — même si on a encore fait en Angleterre deux concerts en 1980 et un en 1981.

R&F : On aurait pu croire qu’un album solo de Peter Perrett allait sortir en 1982. Il a fallu attendre 1996. Qu’est-ce qui s’est passé ? Peter Perrett :

Je ne sais pas. Je jouais pourtant de la guitare. Mais je me droguais, surtout. C’est mon seul regret : pourquoi ne pas avoir enregistré un disque à ce moment ? Créativeme­nt, j’aurais été au top. Après, le reste des années 80, j’étais malade, une santé catastroph­ique. Quand ça a été mieux, j’ai enregistré “Woke Up Sticky”. On était déjà en 1996.

Une santé catastroph­ique

R&F : Revenir après un trou de seize ans, ça devait vous faire bizarre, il s’était passé 100 000 trucs en musique : vous suiviez l’actualité ?

Peter Perrett : J’étais au courant qu’un groupe nommé Nirvana était apparu et avait disparu. Je suivais tout ça à la télévision. Je n’étais pas scotché devant, mais elle était toujours allumée, durant seize ans, quoi que je fasse. Et quand “Smells Like Teen Spirit” s’est mis à résonner dans la lucarne, ça m’a fait le même effet que pour tout le monde : ça faisait du bien. Kurt Cobain, on l’entendait : il avait le courage de ses conviction­s. Avant, qu’est-ce qu’il y avait ? Il y a eu les Smiths, excellents. Jesus And Mary Chain... Je n’ai pas retenu énormément de trucs...

R&F : Les Only Ones se sont reformés en 2007, à une époque où de nombreux groupes, que ce soient les Strokes ou les Libertines, vous citaient comme influence. Vous en étiez fier ? Peter Perrett :

Oui... Ce n’était pas comme si je me disais, en écoutant ces groupes : mais qu’est-ce qu’ils racontent, je n’ai rien à voir avec eux ! Ils sont bons.

R&F : Vous regrettez d’avoir consacré l’essentiel de votre vie à la drogue ? Peter Perrett :

Ce que je pourrai regretter, c’est que la drogue m’a empêché de composer davantage. Mais quand je vois la carrière de musiciens reconnus, qui ont sorti 30 albums et tourné dans 2000 stades, alors non, ce n’est pas ça que je regrette. J’ai choisi ce mode de vie, je ne vais pas chercher aujourd’hui à me faire plaindre. J’ai retrouvé ma passion pour le rock, alors fuck les regrets.

“La télévision toujours allumée, durant seize ans”

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