“TONITE LETS ALL MAKE LOVE IN LONDON”
Instant/Charly
Ce n’est rien de dire que le truc est culte. Bande-son du documentaire mythique du même nom, “Tonite Lets (sic) All Make Love In London” marque bien la transition de la pop anglaise vers le psychédélisme. Initialement sorti sur Instant, label appartenant au grand Andrew Loog Oldham, le disque est assez sournois bien que génial en tant qu’artefact de l’époque, signant en fait la BO du Swinging London plus que l’avant-gardisme pas encore totalement né. Pour le psychédélisme, Pink Floyd est là le temps de deux titres (deux versions de “Interstellar Overdrive”), le reste étant constitué de poulains d’Immediate pas tant psyché que ça (Twice As Much, Chris Farlowe, Vashti, les Marquis Of Kensington, les Small Faces), le tout entrecoupé d’interviews de Michael Caine, Julie Christie, Mick Jagger, Edna O’Brien (écrivain irlandaise de talent et petite princesse du milieu à l’époque), Lee Marvin (!), David Hockney et, on n’est jamais mieux servi que par soimême, ALO en personne. L’objet est inutile, c’est pour cela qu’on l’adore.