Rock & Folk

Montereau Confluence­s

09 ET 10 JUIN, PARC DES NOUES (MONTEREAU-FAULT-YONNE) Le très familial festival accueillai­t une programmat­ion hétéroclit­e sous le soleil du Gâtinais.

- MATTHIEU VATIN PHOTO DOMINIQUE BRUNEAU (DR)

L’annulation à cause de massives intempérie­s l’année passée n’est plus qu’un lointain stigmate et c’est sous un soleil radieux que le festival de Montereau célèbre sa vingtième édition avec 50 000 spectateur­s présents, grâce à une programmat­ion variée et familiale, offrant 39 concerts au tarif imbattable de 15 euros les deux jours. Les Hell Of A Ride et leurs gros riffs hard rock US, viennent pourtant de Paris. Souvent injustemen­t présentés comme les Nickelback français, c’est du côté de Black Stone Cherry que lorgne le groupe avec son titre balise “Aphrodisia­c Cadillac”. Les becs fin de metal sont aux anges en ce début de festivités en compagnie de K.O.B qui ne manque pas son retour après six années d’absence. Le groupe heavy du 91 expédie son hard rock aux ampleurs seventies sur la scène Lou Reed avant de laisser place aux maîtres du genre dans l’Hexagone : Trust. Le groupe se reforme à l’occasion d’une vaste tournée automnale mais semble déjà parfaiteme­nt en place. Les paroles de Bernie ont plutôt bien vieilli et les solos de guitares de Nono toujours aussi affutés. S’ensuit un long tunnel pour amateur de télé-crochet. C’est d’abord l’accordéoni­ste Claudio Capéo et sa musique urbaine aux textes engagés qui s’illustre avant la tête d’affiche que tout le monde semble attendre :

M Pokora. Celui qui sauva la vie de David Ginola ose le combo perfecto doré à franges dans un spectacle disco à l’américaine avec danseuses qui ravit les 30 000 spectateur­s. Le lendemain, les premières pralines sont expédiées par le duo corse de The G. La fratrie et ses pantalons rouges font immédiatem­ent songer aux White Stripes, sa musique à AC/DC ou RATM avec une fidèle reprise, en rappel, de “Killing In The Name”. Le Lusitanien David Carreira et son R&B dans la tradition latin lover charment les ménagères et les ados avant que les anciens Skip The Use nouvelleme­nt nommé The Noface ne surgissent cagoulés et flanqués de la tigresse Oma Jaly au chant. Exit Mat Bastard parti poursuivre une carrière solo. Leur electro rock revanchard s’avère optimal en festival. Malgré une attèle au pied, l’éternellem­ent distinguée

Dee Dee Bridgewate­r se trémousse comme une jeune fille et livre la prestation du jour.

“Mariée trois fois et divorcée trois fois” la diva connaît son blues sur le bout de ses ongles vernis et honore le Parc des Noues par les reprises divine de “I Can’t Stand The Rain” et “Purple Rain”. Imany flatte le festivalie­r en révélant avoir grandi aux alentours puis captive autant avec ses chansons soul qu’elle interpelle avec ses différents combats contre le racisme ou l’endométrio­se. Le populaire

Renaud, clôture cette vingtième édition portée par une foule nostalgiqu­e et totalement en karaoké sur les tubes de Mister Renard.

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