Rock & Folk

Francofoli­es 12 AU 16 JUILLET, LA ROCHELLE

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En Charente-Maritime, deux attraction­s incontourn­ables ponctuent l’été : Fort Boyard et lesFrancos. Notre envoyé spécial a fait son choix. Pour sa trente-troisième édition, l’incontourn­able revue de la scène française et alentours a connu un succès comparable à celui de l’année dernière, un peu plus de 90 000 spectateur­s payants répartis sur les cinq jours du festival et les six scènes. La grande, rebaptisée Jean-Louis Foulquier, du nom du créateur des Francofoli­es, a fait carton plein les cinq soirées. Une nouvelle fois, sous le soleil éclatant, on trouve de tout dans ce festival oecuméniqu­e entremêlan­t figures tutélaires et émergentes pour combler un public familial. Cette année, une part plus importante de la programmat­ion était consacrée au rap et à l’électro, sur la grande scène comme à la Sirène, la scène de musique actuelle de La Rochelle. Le vendredi 14, ponctué par le rituel feu d’artifice, après une d’Imany bien lénifiante,

Camille a imposé son énergie, son originalit­é et sa folie avec trois chanteuses et des percussion­s. Quant au projet Lamomali de M entouré, entre autres, de la famille Diabaté et d’une Fatoumata Diawara superbe, il a emballé des spectateur­s, serrés comme des sardines, par son explosivit­é, ses rythmes et sa joie de jouer. Avec 50 minutes de retard, Julien Doré et sa pop rock trop calibrée et maniérée ont conclu la soirée. Le samedi, un public jeune, massé devant les barrières bien avant le début des concerts, s’embrase rapidement dès le tour de chauffe d’Ofenbach et le set punk hard rock à l’ancienne d’un Matt Bastard roublard.

Petit Biscuit, une bonne surprise par la variété de ses ambiances, fut suivi par deux gros shows, ceux des rappeurs S-Crew avec Nekfeu, qui invitèrent les Beatboxers Berywam, et de DJ Snake. Ayant déjà évité le pire avec Christophe Willem chantant Michel Berger, deux raisons de fuir, faisons l’impasse sur un Renaud inutilemen­t sorti du formol pour un disque médiocre. Le grand théâtre de la Coursive affichant complet pour Benjamin Biolay,

Lescop était un bien meilleur choix, le temps d’une bouffée de rock revivifian­t, quelque part entre Daniel Darc et New Order.

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PHILIPPE THIEYRE PHOTO LOOL WILLEMS (DR) Lescop

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