Ringo Starr

UNIVERSAL Allez, on peut bien l’avouer : depuis deux ans, “Postcards From Paradise”, le précédent album de Ringo Starr (son dix-huitième) n’a pas vraiment quitté notre platine. Ce qui signifie, en 2017, qu’il est dans l’iTunes et qu’on y revient. Surprise, “Give More Love” l’a aussitôt rejoint. Parce que Ringo a un secret. Il fait de la musique qui ne prend pas le chou. Jouissive, irait-on jusqu’à écrire. Et par les temps qui courent, c’est bien agréable. Une fois encore, ce jeune homme qui vient à peine de prendre soixante-dix-sept ans s’est entouré d’amis, de sa génération pour la plupart, qui ont mis en musique et orchestrations ses réflexions de brave type que le décalage (entre lui et ce qui se passe autour) tarabuste. Non, et c’est ce qui le différencie de pas mal d’autres mortels, Ringo n’en fait pas tout un fromage. Pour autant, il ne mâche pas certaines paroles et celles de “So Wrong So Long” et “King Of The Kingdom” interpellent comme il faut. Joe Walsh, Don Was ou Timothy B Schmidt contribuent à mettre en valeur cette dizaine de morceaux qui vont aider à supporter le climat polaire de la fin de l’été. “We’re On The Road Again”, qui démarre l’album pied au plancher bénéficie de la présence de Paul McCartney à la basse qui roule, et “Laughable”, qui sonne très Cars. Macca est également sur la ballade “Show Me The Way” et Peter Frampton parle avec s agui taresur“SpeedOf Sound”. Aussi niaise que sympathique, la chanson-titre confirme que Ringo est décidément resté bloqué à une époque où l’amour était au centre des préoccupations, et on sent bien qu’il déplore que ce ne soit plus le cas.

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JEROME SOLIGNY