Quelques vinyles de plus “The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars”
La maison Warner réédite en vinyle 180 grammes de nombreuses, glorieuses et historiques références de son catalogue. En partenariat avec The Good Old Sound, voici la sélection de Rock&Folk. Led Zeppelin “Led Zeppelin”
Né en 1968 des cendres des Yardbirds, Led Zeppelin s’est imposé dès son premier album publié l’année suivante comme un des groupes les plus révolutionnaires de son époque. Du riff lourd de “Good Times, Bad Times” à l’attaque frontale de “Communication Breakdown”, Led Zeppelin pose ici en neuf morceaux les bases du hard rock, ni plus ni moins.
David Bowie
La pochette prévient l’auditeur : “To be played
at maximum volume”, un dicton mille fois imprimé sur des disques bien moins inspirés que ce “Ziggy Stardust” qui fit de David Bowie une superstar du glam en 1972. Porté par des mélodies pop sublimées par les arrangements magnifiques de son explosif guitariste Mick Ronson (“Moonage Daydream”, “Starman”, “Ziggy Stardust”), l’album est parfait de bout en bout, comme souvent chez l’Anglais.
Gang Of Four “Entertainment !”
Premier album de cet influent groupe britannique paru en 1979, “Entertainement !” est aujourd’hui considéré comme un des premiers manifeste post-punk. En incorporant éléments funk et reggae dans des morceaux dansants convulsés de guitares cinglantes (“Damaged Goods”), le quartette de Leeds a créé ici un son hybride qui allait influencer des générations de groupes.
Love “Forever Changes”
En 1967, après deux albums, Love était un des groupes les plus en vue de la côte Ouest américaine et s’apprêtait à publier un chef-d’oeuvre absolu avec “Forever Changes”, album empli d’hymnes désespérés (“A House Is Not A Motel”, “The Red Telephone”) cachés derrière une patine folk-rock ensoleillée et de magnifiques habillages de cordes et cuivres. Pourtant, l’album rencontra peu de succès à sa sortie, plaçant définitivement Arthur Lee et sa bande parmi les groupes maudits de l’époque et “Forever Changes” parmi ses trésors cachés.
New Order “Power, Corruption & Lies”
En 1981, pour son deuxième album, New Order tournait définitivement la page Ian Curtis (défunt leader de Joy Division) en se jetant à corps perdu dans la conception d’une musique hybride, à la fois rock et électronique. Porté par des synthétiseurs lumineux, des mélodies pop mémorables et les lignes de basse inimitables de Peter Hook, c’est le premier grand disque du groupe de Manchester.
Pink Floyd “The Dark Side Of The Moon”
En 1973, après des années d’explorations cosmiques, les Anglais de Pink Floyd ont mis au point la formule qui leur a permis de s’installer au sommet. Avec sa production sophistiquée, ses envolées stratosphériques et ses thématiques angoissées, “The Dark Side Of The Moon” a donné à des millions de fans l’envie de s’évader en stéréophonie. Un disque légendaire, de la pochette aux tubes immortels (“Money”).
ZZ Top “Tres Hombres”
Après des années à défendre leur vision du blues-rock sudiste, les trois Texans à la capillarité libérée de ZZ Top ont percé en 1973 avec ce “Tres Hombres” taillé pour les charts. Porté par l’irrésistible single aux accents John Lee Hooker (“La Grange”), quelques boogies solides et un humour à toute épreuve, le groupe tenait-là sa formule magique.
MC5 “Kick Out The Jams”
“Kick out the jams motherfuckers !” Premier album (live !) des furieux MC5 publié en 1969, “Kick Out The Jams” témoigne de toute la violence de ce groupe punk avant l’heure. Chaque titre est envoyé avec une énergie folle (“Sonic Reducer”), les guitares saturent de toute part et Rob Tyner harangue la foule entre chaque morceau de façon la plus véhémente qui soit. Un vrai disque made in Detroit.
Kraftwerk “The Man-Machine”
En 1978, les Allemands de Kraftwerk, génies précurseurs des synthétiseurs, décidèrent de se transformer en robots pour faire danser les foules (“The Robots”, “The Model”). Réédité dans un écrin magnifique et enrichi d’un livret aux photos superbes, cette réédition est indiscutablement la version définitive de cet album majeur de l’histoire de la musique électronique mais aussi de la pop.
The Doors “LA Woman”
Publié quelques mois à peine avant son décès en juillet 1971, l’ultime album des Doors avec Jim Morrison est avant tout une affaire de blues (“Been Down So Long”, “Crawing King Snake”). La réédition Rhino reproduit fidèlement la pochette originale sophistiquée (aux coins arrondis, et affichant les portraits des musiciens sur une fenêtre transparente) de cet album qui comporte de nombreux classiques, du morceau-titre jusqu’au phénoménal “Riders On The Storm”. ERIC DELSART