Chris Stills
RUPTURE/SONYMUSIC Taper son nom dans un moteur de recherche et ceux de ses géniteurs n’apparaissent jamais très loin du sien. A 43 ans, Chris Stills a mené sa barque, une paire d’albums, des rôles dans des comédies musicales, des séries, mais celle-ci n’a jamais beaucoup dévié des eaux fréquentées par Véronique Sanson et Stephen Stills. La dernière venue parisienne de CSN, par exemple, l’avait vu galvaniser, Stratocaster en main, une bonne partie de la belle prestation du trio californien. En cette fin d’hiver, il vient d’ouvrir la tournée des Zéniths de sa mère. L’écoute de “Don’t Be Afraid”, son troisième album, est à cet égard éloquent. De son père, Chris Stills a retenu l’hétéroclisme, le grand écart entre déambulation country-rock (“Hellfire Baby Jane”, plaisant) et boogie aux guitares saturées (“Blame Game”, sur Trump, mais la charge est forcée). De sa mère, une virtuosité des cordes vocales, d’abord : le natif de Boulder chante ce qu’il veut, avec un timbre de velours, à l’image de la mélodie acrobatique de “Leaving You Behind” ; un certain goût, aussi, pour des ballades dont les harmonies lorgnent vers une variété sophistiquée. Dans ces moments-là, “In Love Again” et