Ryuichi Sakamoto
MILAN Il n’y a pas mille façons de voir ou plus exactement d’entendre la vie. Il y en a deux. La première, c’est de considérer que le remix de “Andata” par l’excellent duo pop synthétique pop Electric Youth est une des choses les plus belles et enivrantes du moment. Une mélodie franche, perchée sur une suite d’accords qui n’en finit plus de faire ses preuves, le tout proposé dans un écrin électro qui renvoie à l’époque (le début des années 80) où les machines étaient encore dociles, où l’efficacité résultait de leur côté rudimentaire. La seconde consiste à n’avoir que foutre de tout ça. De Ryuichi Sakamoto, de ses thèmes bouleversants, de ses habillages ajourés. Quelques mois après “Async”, unanimement loué par la critique, le Japonais volant est de retour avec un disque de remixes dont le titre, volontairement ou pas, renvoie au premier album de Roxy Music et/ ou à Derek Boshier. Les relectures ont été confiées à des manipulateurs de sons parmi les plus captivants actuellement : Yves Tumor (“Zure”), Jóhann Jóhannsson (“Solari”) ou Survive. Ce groupe électronique américain (dont la moitié a composé la bande originale de la série de Netflix “Stranger Things”) a choisi