Ami du NME
Voilà, cela devait malheureusement arriver, cette semaine le NME est mort. Dernier survivant de la triade des publications musicales britanniques avec le Melody Maker et Sounds, il avait aussi été le meilleur, en tout cas dans la période post-punk. A cette époque, leurs différents journalistes en faisaient un peu la bible de tous ceux qui s’intéressaient de près ou de loin au rock. A l’époque, les journalistes comme Nick Kent, Paul Morley ou même Dele Fadele ou Johnny Cigarettes ont pu au cours des ans faire passer un message sur ce que tait le rock. Parfois, la forme emportait sur le fond, mais la lecture en était passionnante et R&F souvent faisait pâle figure ( sorry !). Toutefois, il faut noter aussi qu’à une époque où la musique est devenue une commodité gratuite pour beaucoup et non plus un wayoflife, ce genre de journal était menacé. Au fond, le titre de R&F était plus large et salvateur puisque contenant le folk en plus du rock : ce que nous, dans le post-punk, trouvions regrettable a peut-être été salvateur. Effectivement, R&F reste plus large dans sa compréhension de la scène musicale générale que ne l’était le NME depuis vingt ans. Effectivement, le NME a fait de moins en moins de critiques de disques, alors qu’actuellement c’est encore une des forces de votre magazine d’en contenir beaucoup et sur pas mal de genres. Aussi, le trop de changements de format du NME lui a été fatal. Alors, afin de ne pas devenir un magazine gratuit dans les magasins comme l’était devenu le noble journal anglais, continuez de tenir la barre comme vous l’avez fait !
Vive le rock, vive R&F.
KARL-OLOV LOVBLAD