The Dead Daisies

“Burn it down” SPITFIREMUSIC/SPV

La dérive des continents étant ce qu’elle est, ce groupe fondé par David Lowy est le résultat d’une rencontre brutale entre l’Australie et la Californie dans un studio de Los Angeles. Cinq ans plus tard et après avoir usé quelques pointures (Darryl Jones, Dizzy Reed), ainsi que Jon Stevens, l’autre membre fondateur, ce supergroupe au personnel toujours impressionnant (Marco Mendoza de Thin Lizzy, John Corabi de Mötley Crüe en sont désormais membres) vient de passer un cap important avec ce nouvel album qui se démarque des trois précédents par une puissance de frappe qui ne manquera pas d’attirer l’oreille des amateurs de hard rock (et blues) à l’ancienne. Mais, au delà de la production forcément impeccable de Marti Frederiksen, on appréciera des titres intelligemment écrits avec une belle collection de riffs classiques, toujours efficaces quand ils sont bien utilisés. C’est là que se situe toute la différence entre le bien et le mieux. Quand le groupe fait appel au passé, c’est avec le son de l’époque qu’il sonne vraiment. Pour s’en convaincre, une religieuse écoute de la version de “Bitch”, qui figure ici, suffira. C’est presque aussi excitant que la version originale figurant sur le “Sticky Fingers” de la bande à Jagger et Richards. Les compositions originales sont également au niveau et font autant de bruit qu’un moteur de Chevrolet Corvette. Il serait dommage que le public passe à côté de titres comme “Dead And Gone”, “Leave Me Alone”, “Judgment Day”, “What Goes Around” ou “Resurrected”. Solide.