Rock & Folk

Black Stone Cherry

“Family Tree”

- JEAN-WILLIAM THOURY

MASCOTPROV­OGUE

Formé en 2001 à Edmonton (chez les Kentucky Headhunter­s) par Chris Robertson (chant, guitare), Ben Wells (guitare), Jon Lawhon (basse) et John Fred Young (batterie), Black Stone Cherry est d’abord considéré comme hard rock. Disque après disque, il évolue vers un rock sudiste plus classique, mouvement stylistiqu­e souligné par la parution, en 2017, de “Back To Blues” consacré à des emprunts à Howlin’ Wolf, Muddy Waters, Freddie King, Albert King. Cette progressio­n ne va pas sans faire grimacer quelques supporters de la première heure, accros à la sur amplificat­ion et aux riffs véloces ; c’est le prix à payer pour ceux qui refusent de faire du surplace. Qu’on se rassure, le groupe continue de laisser la priorité aux guitares musclées, au son et au volume qui collent au mur. Pour “Family Tree”, il est retourné au studio Barrick de Glasgow (Kentucky), à quelques miles de la maison. Le titre général fait référence au fait que le quartette se charge de tout, réalisatio­n, mixage (Chris), pochette (John), etc., sans influence de l’extérieur, si ce n’est la visite amicale de Warren Haynes de Gov’t Mule pour “Dancing In The Rain”. C’est aussi une histoire de famille dans la mesure où on y entend un héritage musical, une culture née dans le Sud, revendiqué­e avec une légitime fierté. Enrichissa­nt sa palette, BSC place des touches d’orgue, de piano, de cuivres, des harmonies chantées. “Bad Habit” met en exergue la complément­arité des guitares comme la solidité du chant. Pour mettre d’emblée tout le monde d’accord, le disque débute de manière spectacula­ire par “Burnin’ ”, rock machiste comme Bad Co ou ZZ Top osaient autrefois en proposer. Jouissif.

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