Rock & Folk

Les Followill sont frères. Matthew est leur cousin

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Cher Erudit, j’aimerais connaître un peu mieux les KINGS OF LEON que j’ai découverts sur scène il y a quelques années. DYLAN (courriel) Les racines des Kings Of Leon sont à chercher du côté du blues rock et du rock sudiste. Le groupe du Tennessee s’est fait connaître avec un rock reposant sur des riffs de guitares et la voix immédiatem­ent reconnaiss­able de Caleb Followill. En 1999, à Nashville, les musiciens de Kings Of Leon n’ont pas eu de mal à se rencontrer. En effet, les Followill, Anthony Caleb, chant et guitare, né le 14 janvier 1982 à Memphis, Ivan Nathan, batterie, né le 26 juin 1979 à Oklahoma City et Michael Jared, basse, né le 20 novembre 1986 à Memphis, sont frères. Quant à Cameron Matthew, lead guitare, né le 10 septembre 1984 à Oklahoma City, c’est leur cousin. Pour le nom de la formation, ils n’ont pas cherché bien loin non plus, Leon étant le prénom de leur père, un prêcheur itinérant, et de leur grand-père. Les Kings Of Leon sortent, en février 2003 sur RCA, un premier EP de 5 titres, “Holy Roller Novocaine”, incluant “Molly’s Chambers”. L’album “Youth & Young Manhood” (2003), paru en juillet, est très bien accueilli par la presse et le public, surtout en Angleterre et en Australie, moins aux USA. Coproducte­ur avec Ethan Jones, Angelo Petraglia, ancien membre de Face To Face, a co-écrit les compositio­ns avec Caleb et Nathan Followill. “Aha Shake Heartbreak” (2004) est encore mieux accueilli et commence à faire connaître le groupe dans son pays. “Because Of The Times” (2007) atteint d’emblée la première place des charts britanniqu­es, porté par le single “On Call”. “Because Of The Times” est souvent considéré comme leur meilleur album, le plus homogène, même si, commercial­ement, “Only By The Night” (2008), avec les singles “Sex On Fire” et “Use Somebody”, le surpasse largement avec des chiffres de vente astronomiq­ues, plus de six millions d’exemplaire­s. L’accueil est nettement moins chaleureux pour “Come Around Sundown” (2010). Parfois trop grandiloqu­ent avec des sonorités diluées par un apport superflu de synthétise­urs, l’album contient malgré tout plusieurs bonnes chansons telles que “Pyro” et “Beach Side”. Après des prestation­s chaotiques de Caleb en 2011, les Followill mettent les Kings Of Leon en repos une année avant de se retrouver pour enregistre­r “Mechanical Bull” (2013), moins rock, plus pop, plus acoustique, mettant en valeur la voix de Caleb. Encore une fois, plusieurs très bon titres, “Supersoake­r”, “Rock City”, “Beautiful War”. “Walls” sort en octobre 2016, réalisé avec un nouveau producteur, celui de Coldplay et Arcade Fire, Markus Dravs, oscillant de nouveau entre un registre pop et rock, sans diminuer leur succès. J’ai vu que les FUZZTONES existaient encore. Ils ont même effectué une tournée européenne en 2017, passant longuement par l’Espagne. Est-il possible de connaître un peu mieux leur carrière ? FRANCOIS, Gaillac (81) Les Fuzztones sont des adeptes inconditio­nnels et irréductib­les d’un garage rock fortement psychédéli­que sans aucune concession à une mode quelconque, une ligne directrice dont ils n’ont jamais dévié. Les Fuzztones, dont

le nom vient d’un modèle de pédale fuzz, ont connu de très nombreux changement­s de musiciens et des périodes de mise en sommeil. Seul leur créateur, Rudi Protrudi, a maintenu la flamme vivace depuis leurs débuts. Né le 15 décembre 1952 à Washington DC, Rudi a grandi en Pennsylvan­ie où il forme son premier combo en 1966, King Arthur’s Quart, dans lequel il est lead guitariste. Cette formation se constitue un répertoire à base de reprises des succès du moment, “Hang On Sloopy”, “Gloria”, “Hey Joe”, “Psychotic Reaction”. Les deux derniers figureront sur un EP de 1999, “Live At Allen Jr High School”. Après King Arthur’s Quart, Protudi poursuit l’aventure avec Rigor Mortis de 1967 à 1970 dans un style rappelant celui des Stooges, puis, dans un registre plus hard rock, avec Springhead Motorshark, un single en 1973, “Rapa’s School Girl”/ ”Rock On 18” avant la création de Tina Peel en 1976. Un an plus tard, Tina Peel arrive à New York où il se produit dans les clubs new-yorkais comme le CBGB. Se définissan­t comme du bubblegum punk, avec Deb O’Nair, aux claviers Vox, Tina Peel sort un EP et un single que l’on retrouvera sur la compilatio­n “Pajama Party !” (2002) incluant “Penis Between Us” avec les Oralettes aux choeurs, “Punk Rock Janitor”, “Blow Me A Kiss”. En 1980, avec Randy Pratt, basse, et Michael Phillips, batterie, Deb O’Nair et Rudy Protrudi forment les Fabulous Fuzztones, adoptant un look entre Music Machine et Steppenwol­f. En 1983, un premier titre, “Ward 81”, figure sur la compilatio­n “The Rebel Kind”, sur Lolita en France, avec Michael Jay à la place de Pratt et l’ajout du guitariste, Elan Portnoy, à la Rickenback­er. En 1984, avec Ira Elliot à la place de Phillips, les parties vocales sont assurées par O’Nair, Jay et Elliot, les Fuzztones sortent leur premier single, “Bad News Travels Fast” sur Midnight Records, le label du français Jean-Denis Martignon. Il est suivi par un mini album live, “Leave Your Mind At Home” (1984) et par un maxi EP avec Screamin’ Jay Hawkins, “Live”, en 1985 ; “Lysergic Emanations” (1985) sur ABC, l’album référence des Fuzztones avec, en ouverture un morceau de Haunted, “1-2-5”, et sur l’autre face, “Cinderella” des Sonics. Le groupe se sépare après une tournée européenne dont sera extrait “Live In Europe !” (1987). Portnoy fonde The Headless Horsemen, “Can’t Help But Shake” (1987) et Protrudi, en hommage à Link Wray, Link Protrudi & The Jaymen dont la carrière se prolongera en parallèle à celle des Fuzztones. Reformatio­n du groupe à Los Angeles en 1987 avec Jason Savall, claviers, John Carlucci, basse, Mad Mike Czekaj, batterie, Jordan Tarlow, guitare, et bien sûr Protrudi : “Nine Months Later” (1988) un EP ; “In Heat” (1989) sur Situation Two, produit par Shel Talmy connu pour son travail avec les Kinks et les Who. Chris Harlock à la basse, Phil Arriagada, guitare et Jake Cavaliere, aux claviers, venu des Morlocks et futur Lords Of Altamont : “Braindrops” (1991) incluant “7 And 7 Is” de Love ; “Monster A-Go-Go” (1992) ; “Lysergic Ejaculatio­ns Live In Europe 1991” (1994). Après une coupure de cinq ans, Protrudi relance les Fuzztones par une série de concerts entre 1997 et 1999 avec les formations de 1987 et de 1984. En 2001, nouvel album studio, “Salt For Zombies”, en compagnie de Deb O’Nair, Jordan Tarlow et Gabriel Hammond, basse. Lana Loveland, orgue, Lenny Svilar, guitare, Rob Louwers, batterie, Screamin’ Bo, basse : “Horny As Hell” (2008) ; “Preaching To The Perverted” (2011) ; “Alive And Deadly” (2016), un live donné avec l’autobiogra­phie de Rudi Protrudi, “Rainsin’ A Ruckus”. Protrudi a également collaboré, pour un titre ou un album, avec de nombreux artistes, Lydia Lunch, Arthur Lee, Craig Moore, Marky Ramone, Mars Bonfire, Sky Saxon, ou groupes, Dead Boys, Pretty Things, Dammed... Compilatio­ns : “Creatures That Time Forgot” (1989), démos et raretés ; “Flashbacks” (1997) avec des inédits ; “LSD 25-25 Years Of Fuzz And Fury” (2005) avec un DVD ; “Boom” (2006), un mini album qui reprend des titres et la pochette du disque des Sonics de 1966 avec la présence de Mark Lindsay de Paul Revere & The Raiders sur “Caught You Red-Handed” enregistré pour l’occasion.

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