Rock & Folk

Eels

-

“The Deconstruc­tion” EWORKS/PIAS

Depuis le début de sa carrière, on ne peut pas dire que l’optimisme soit la seconde nature de Mark Oliver Everett. Ainsi, quand il annonce avoir découvert la sérénité et la joie de vivre, nombreuses sont les oreilles qui se tendent en direction des haut-parleurs pour vérifier la chose. Dans la réalité, E est surtout entré en studio pour souffler après quelques années passées en tournées tout en expériment­ant la vie d’acteur (dans la série “Love”), un mariage qui se termine mal et la joie d’être père. Devant un tel emploi du temps, on peut comprendre son besoin de se mettre au vert en faisant de la musique. Par contre, le côté disparate de ce douzième album risque bien de dérouter les fans. Le début est pourtant prometteur. Avec ses arpèges, son thérémine, ses cordes et son refrain entraînant, le titre “The Deconstruc­tion” est annonciate­ur d’un album réussi, surtout qu’il est suivi de l’excellent “Bone Dry” au climat plus oppressant. C’est après que l’ensemble se déstructur­e : titres minimalist­es au ton grave pas vraiment emballants (“The Premonitio­n”, “The Epiphanie”, “Archie Goodnight” et “In Our Cathedral”) entrecoupé­s de trois instrument­aux dont on peut questionne­r l’utilité. Si deux d’entre eux sont facilement oubliables, ce n’est pas le cas de l’insupporta­ble “Coming Back” avec ses piaillemen­ts de moineaux qui gâchent les excellents titres, plus rock, que sont “Today Is The Day”, “You Are The Shining Light” et “Rusty Pipes”. A force d’opposer froid et chaud, lenteur et vitesse, joie et tristesse, cet album de mélancolie­optimiste est surtout une demi-réussite. ✪✪✪ GEANT VERT

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France