Le Printemps De Bourges
24 AU 29 AVRIL, BOURGES
La 42ème édition de l’inamovible raout berruyer a explosé le record de fréquentation, avec 80 000 spectateurs. On commence l’immersion dans le festival avec une claque
administrée par les garagistes de JACUZZI BOYS, trois mecs sachant admirablement bombarder leur public de tubes punk joués vite et fort. Juste après, THEO LAWRENCE & THE HEARTS se charge d’apporter un peu de finesse dans ce monde de brutes avec leur soul music joliment vintage mais carénée pour le futur. Un peu plus tard, la grande CHARLOTTE GAINSBOURG présente classieusement l’assez inépuisable album “Rest” en interprétant ses titres bouleversants avec ce divin filet de voix. Le public a droit à deux morceaux signés par le père, “Charlotte For Ever” et “Lemon Incest”. On termine la soirée en beauté avec CONCRETE KNIVES, qui délivre un concert aux forts relents de blues du désert, le tout teinté de pop. Le lendemain, réveil musculaire en fanfare avec le punk rock très Nirvana des MAKE-OVERS... Beaucoup plus calme, ALELA DIANE se révèle, quant à elle, toujours aussi émouvante sur scène avec ses chansons folk superbement arrangées. Dans le même registre beau à pleurer, AVALANCHE QUARTET, un groupe articulé autour du chanteur des Nits, Henk Hofstede, rend un poignant hommage à Leonard Cohen dans la cathédrale, pleine à craquer. On court ensuite à la soirée garage rejoindre les futures stars de QUEEN ZEE, qui décochent de faramineux morceaux punk
queer, chantés avec un timbre à la Brian Molko. Toujours dans le sauvage, DREAM WIFE casse la baraque avec son punk féministe et tubesque. Sans temps mort, CABBAGE fait feu de tout bois avec un post-punk dans la grande lignée Sex Pistols/ Clash, le genre de truc parfait pour être hurlé en choeur au pub. Place ensuite à ZEAL
& ARDOR, ovni metal trippant qui, étrangement, rappelle aussi TV On The Radio. Clap de fin sur la cold wave grinçante de JESSICA93, idéale pour chavirer dans une infernale spirale de spleen. Pour conclure, le batteur du groupe fait passer le message fort du festival : “Merci aux Francofolies et à Jean-Louis Foulquier !”