Arcade Fire
28 AVRIL, ACCORHOTELS ARENA (PARIS)
L’arrivée grandiloquente des Canadiens fendant la foule pour atteindre la scène centrale en forme de ring annonce clairement la couleur : les poids lourds de la pop, idéalement servis par d’impressionnants éclairages, feront dans la démesure ce soir. Win Butler ne traîne plus cet air de Droopy et paraît même épanoui au sein du groupe à l’énergie communicative pendant que Régine Chassagne, toujours aussi habitée alterne entre la batterie, l’accordéon et le keytar avec désinvolture. Puis le concert bascule en spectacle interactif lorsque des écrans géants invitent les 18 000 fans à allumer leur smartphone sur le solennel “Neon Bible”. L’ensemble fonctionne incroyablement mais c’est surtout lorsque retentissent les classiques de “Funeral” que les âmes chancellent, notamment lors du rappel sur “Wake Up” où le groupe accompagné d’une fanfare quitte la salle pour achever ces deux heures d’extravagance 2.0 dans la rue devant des passants hallucinés. MATTHIEU VATIN