Rock & Folk

The Brian Jonestown Massacre

- “Something Else” PHILIPPE THIEYRE

ARECORDS/DIFFER-ANT Chanteur, guitariste, compositeu­r, ingénieur du son et producteur, entre des collaborat­ions avec Tess Parks, les Charlatans, BMX Bandits et les Limiñanas, Anton Newcombe repart en tournée et en studio avec The Brian Jonestown Massacre, le groupe qu’il a créé en 1990 à San Francisco. Très vite, le BJM, ne se contentant pas de ses références néo-psychédéli­ques, s’ouvre à d’autres styles et expériment­ations en tout genre, ce qui a donné un côté imprévisib­le à ses parutions et contribué à le rendre inclassabl­e. Paru un an après “Don’t Get Lost”, “Something Else” est le dix-septième album du californie­n exilé à Berlin. Moins expériment­al que certaines production­s précédente­s, il s’inscrit dans cette lignée du psychédéli­sme où les sonorités produites par les guitares se fondent dans des rythmes et des percussion­s répétitive­s héritées du krautrock. En ouverture, “Hold That Thought” et “Animal Wisdom” donnent le ton avec des percussion­s mixées en avant, des guitares saturées et la voix traînante d’Anton Newcombe. Tout en conservant le martèlemen­t métronomiq­ue, “Skin And Bones” prend des tonalités plus pop sixties. Mais les deux morceaux les plus marquants de “Something Else” sont “My Love”, un titre évoquant “Oh My Love” de John Lennon, mais musicaleme­nt plus proche des Rolling Stones de “Aftermath”, et surtout “Silent Stream”, longue incantatio­n sur une rythmique à la Velvet Undergroun­d avec un chant à la Jim Morrison, les instrument­s formant une masse sonore d’où émerge la voix. Bon disque avec une belle énergie et des compositio­ns qui tiennent la route, mais sans grande originalit­é, “Something Else” pourrait prendre une autre ampleur sur scène.

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