En plein désarroi
R&F : L’album de l’île déserte ? Serge Loupien :
J’apporterais des disques plutôt mélancoliques. Quand t’es sur une île déserte, en principe, c’est que t’es en plein désarroi non ?... Alors, Robert Wyatt, “Rock Bottom” ou “Ruth Is Stranger Than Richard”... C’est bien déprimant quand même. Autrement... Le disque de Jacques Berrocal avec Vince Taylor, “Parallèles”
(rires). Là, c’est un grand moment. Tu as toute une face dédiée à un compositeur bruitiste, Luigi Russolo, et sur l’autre face, tu as Taylor qui parle sur ce morceau “Rock’n’Roll Station” avec un mec qui fait tourner une roue de bicyclette derrière... Sinon, Alan Vega “Jukebox Baby”. John Cale et Terry Riley, “Church Owf Anthrax”... Et le premier Kris Kristofferson... Et un Bach, les suites pour Violoncelle par Pablo Casals. Et...
R&F : Et un disque qui vous rend heureux alors ? Serge Loupien :
Un Rob Zombie... Comme ça je n’aurai pas à baisser le volume. Mais j’espère ne jamais finir sur une île déserte.