Rock & Folk

Courrier des lecteurs

“Punk ! Tu veux voir mon cul ?”

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Courtney, c’est net

Osez. Osez mon cul. Courtney s’impose à la une. Point Bar(nett). PASCAL ZWIWGELSTE­IN

Ils essaient

Trente sept ans après “Start Me Up”, il serait temps de sortir un tube les gars ! PATRICK MOALIC

Sans son froc !

C’est pas trop ma tasse de thé Ferré, mais bon, dans les seventies les cases n’existaient pas ni les tiroirs, alors que je traînais avec des gauchos, je suis allé voir la bête curieuse en concert, quoiqu’il était déjà sur la fin. Et verdict ! C’était bien, il y avait à l’époque même des punks qui ont insisté pour entrer sans payer parce que c’était Monsieur Ferré ! Il leur a répondu“Messieurs, sachez que l’ anarchie s’ arrête aux portes de cettesalle!” Pas en reste, ils se sont mis devant la scène et ont commencé à perturber sa prestation, le vieux Ferré, excédé, a claqué rageur les touches de son piano et a gueulé dans le micro ce qu’il lui restait d’énergie “Punk! Tuveuxvoir­moncul?” et les crêtes se sont marrées, alors il s’est levé, a baissé son pantalon et laissé voir son vieux cul tout flétri, il a remonté son calbute et leur a dit “çava,ça suffit tu t’ es suffisamme­nt rincé l’ oe il! Punk !... Maintenant fous moi la paix et laisse moi finir !” STEVE LIPIARSKI

Erreur quintessen­tielle

Bel hommage d’Eudeline à Mike Harrison dans le dernier numéro, mais il semble que lorsqu’il évoque, dans son article, Louis Cennamo, Keith et Jane Relf, il veut parler de Renaissanc­e... et non de Quintessen­ce ! De même, illustrer l’année 1969 (année psychéroti­que) en parlant de “Race With The Devil” et “Sympathy For The Devil” témoigne d’un léger décalage spatio-temporel. Est-ce sa manière à lui de décliner, par antiphrase, la formule de Jagger selon laquelle “ceuxqui se rappellent des sixti es ne les ont pas vraiment vécu es ”? PHIL MALDONADO Réponse : “Beggars Banquet” est sorti le 6 décembre 1968, “Race With The Devil” le 20 du même mois, il est permis de penser que ces disques étaient encore dans l’air du temps le mois suivant. En revanche, bien vu : il y a eu confusion entre Renaissanc­e et Quintessen­ce. Les fautifs ont été condamnés à écouter l’intégrale de ces deux groupes.

L’importance du MLF

Alors camarade H.M., tu écris que le rock tricolore a raté Mai 68, mais le folk ? Et Maxime Le Forestier ? Alors OK, tu vas me dire qu’il y a un décalage horaire entre “les évènements” et “lescoupsde matraques qu’ il aurait pu partager avec ce frère qu’ il n’ a jamais eu ”, et que “Mai 68” fut chanté en... 1973, c’est vrai, mais tu aurais quand même pu le citer, comme une référence à quelques années près... “Labranche a cru dompter ses feuilles/ Mais l’ arbre éclate de colère/ Ce soir que montent les clameurs ...” (“Mai 68” — Jean-Michel Caradec). FRED MOMMEE

Les polyphonie­s d’Anna Calvi

Depuis que la rubrique Télégramme­s ne fait plus qu’une (France plus reste du monde), notre acuité géo-rock s’émousse... Et R&F s’amuse à nous tendre des petits pièges ! Exemple dans le numéro 610 : Dutronc... un groupe anglais ? Suede... ? Et Anna Calvi, peut-être qu’elle est corse ! PHILIPPE

La loi de Murphy

Exilé en Allemagne depuis une trentaine d’années mais lecteur toujours fidèle de Rock&Folk (j’habite non loin de la frontière), je prends la plume aujourd’hui pour vous parler d’un concert qui ne révolution­nera sans doute pas la planète rock mais qui entretiend­ra le feu sacré de quelques passionnés comme moi. Le 14 avril dernier, je me rends à Neustadt, paisible localité sise sur la route des vins, à la lisière de la forêt palatine pour assister à un concert dans une petite salle nommée The Suite et dont la capacité ne doit pas dépasser trois cents personnes. Le maître de cérémonie s’appelle Elliott Murphy. Ne me demandez pas ni pourquoi, ni comment le plus français des rockers américains est venu se poser là, dans cet endroit retiré du monde. Il joue ce soir avec son groupe dont font partie le talentueux guitariste Olivier Durand (from Le Havre) et le discret mais très efficace Gaspard, fils du chanteur. Non, je n’ai pas vu ce soir le futur du rock’n’roll mais peut-être bien l’une de ces dernières étoiles, brillant encore de mille feux. Respectueu­x et de ses musiciens à qui il laisse volontiers de l’espace pour s’exprimer, Elliott a livré un set racé et élégant alternant rocks enlevés et ballades poignantes, interpréta­nt ses compositio­ns avec un coeur battant et une âme à fleur de peau. De “Drive All Night” à “Change Will Come”, en passant par “Never Know What You’re In For” et “Diamonds By The Yard” sans oublier quelques chansons plus récentes comme “Chelsea Boots”, “Hey Little Sister” ou “Let Me In”, le chanteur new-yorkais a mouillé la chemise pendant deux heures trente comme s’il jouait dans la capitale ou dans une grande salle au côté de son ami Bruce Springstee­n. Souvent tutoyant les étoiles au cours d’ interpréta­tions magistrale­s de classiques comme “Rock Ballad” ou “On Elvis Presley’s Birthday” avec un harmonica déchirant et des solos de guitare ciselés signés Olivier : too muchclassf­orthe... ! Le concert à peine terminé, l’artiste revient au charbon à l’accueil, pour une séance de dédicace où il échange très chaleureus­ement avec des spectateur­s sous le charme. Je ne sais pas si vous déciderez de publier cette missive ; peu importe, il me paraissait important de faire savoir à vos lecteurs qu’en 2018, il existait encore des rockers talentueux et honnêtes qui font le job avec respect et humilité. J’ai payé ma place vingt euros et je donnerais volontiers deux ou trois fois plus pour revivre un concert d’une telle intensité. CHRISTIAN DUHOMEZ

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Illustrati­ons : Jampur Fraize

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